La narratrice, une petite fille, habite une maison en bois entourée d’eau, une maison sur pilotis, comme une île.

Une de ses occupations consiste à dessiner des soleils qu’elle glisse dans des bouteilles avec des petits mots pour ceux qui lui manquent : papa, maman, grand-père... Puis elle confie ses bouteilles à la mer.

Elle se déplace sur un radeau, par exemple pour se rendre à la supérette, isolée, elle aussi, au milieu de l’eau.

Un jour enfin, elle parvient à poser le pied sur la terre ferme...

Des illustrations très fines et délicates, pleines d’émotion,  montrent bien le monde gris où vit la narratrice, un monde abîmé par les générations précédentes, et en contraste un monde coloré et plein d’animaux qui lui réserve secrets et surprises.

Un bel album qui fait rêver et réfléchir en menant vers cette conclusion en forme d’avertissement : nous devons protéger le monde qui nous entoure.

Un livre à lire et relire pour bien le découvrir et le comprendre, chaque lecture enrichissant la précédente par de nouveaux détails et par une vue d’ensemble qui en révèle toute la portée.
Un ouvrage aussi beau que nécessaire pour aborder avec les enfants le thème du réchauffement climatique et de la responsabilité des hommes dans la dégradation du monde qu’ils vont laisser à leurs enfants et petits-enfants.

Serge Cabrol 
(04/09/15)