Les disparus de la Cité Fleurie
Théo habite une cité bien étrange : des gens disparaissent
sans que personne ne semble s'en occuper. Seul, le jeune garçon s'interroge.
Ses lectures récentes, imprégnées de mystère et
d'enquêtes, l'encouragent à organiser sa pensée, à
mettre un protocole en uvre pour découvrir ce qui se passe.
Première étape : l'observation. Théo choisit un endroit
stratégique et, carnet et crayon à la main, il ouvre l'il
et le bon.
Très vite, des suspects vont émerger de ses méticuleuses
observations.
Il se concentra de nouveau sur le "grand bonhomme". Il venait d'entrer
dans un immeuble pour en ressortir presque aussitôt. Puis il pénétra
dans un autre encore, avec toujours son sac en toile jeté sur le dos.
Il en visita plusieurs à la suite, ne restant guère plus de deux
ou trois minutes. Théo crut remarquer que son sac avait changé
de volume.
Bizarre, ce gars.
Mais enquêter n'est pas si simple, y compris pour un passionné
de Sherlock Holmes.
Les pistes se succèdent sans aboutir. Le mystère s'épaissit
au rythme de la neige qui tombe et recouvre la Cité Fleurie depuis plusieurs
jours.
Théo persiste d'autant plus que les disparitions continuent.
Avec l'aide de personnes en qui il peut avoir confiance, il va mettre au point
un malicieux stratagème qui va faire aboutir l'enquête.
L'auteur nous dépeint ici une cité avec son architecture, ses
habitants, ses difficultés, l'image que la société se fait
d'elle et ce qu'elle lui promet.
Chronique sociale tout en nuances, pleine de tact et de tendresse, cette enquête
policière aborde avec subtilité des sujets bien actuels tels que
les travailleurs sans-papiers, les Roms, l'expulsion des étrangers ou
encore la vie dans les quartiers sensibles.
Voici un roman bien ficelé, offrant différents niveaux de lecture
et agréablement illustré par l'auteur lui-même.
Grands-parents, parents et enfants auront plaisir à lire ce texte engagé,
teinté d'enfance, de courage, d'amour et d'entraide.
Cécile De Ram
(06/06/14)