Retour à l'accueil du site





Nicolas BARREAU

La vie en Rosalie



Voilà un roman tendre et joyeux, véritable hymne à l’amour, à l’imaginaire et à Paris. Rosalie a la gentille détermination d’Amélie Poulain et Robert Sherman débarque dans le Quartier Latin comme le héros du Minuit à Paris de Woody Allen. Leurs chemins vont vite se croiser (amis des hasards et des coïncidences, soyez les bienvenus) et le roman prend des allures d’enquête policière autour d’un mystérieux manuscrit.

Rosalie, qui a un imaginaire très riche et un grand talent de dessinatrice, a ouvert une petite boutique rue du Dragon où elle vend divers articles de papeterie mais aussi et surtout les cartes postales qu’elle illustre elle-même.
« Le soir après la fermeture et jusque tard dans la nuit, Rosalie, assise derrière sa grande table, dans la pièce au-dessus du magasin, dessinait et peignait à l'aquarelle des cartes pour tous ceux qui croyaient encore à la magie des mots manuscrits. De ravissantes œuvres d'art sur papier vergé aux bords irréguliers, pourvues d'une phrase ou d'un dicton inspirant une illustration à Rosalie. »
« Les cartes de Rosalie, qui évoquaient un peu les charmants dessins de Peynet, s'étaient facilement vendues, et au bout d'un moment, certains clients avaient suggéré leurs propres idées.
Naturellement, il s'agissait en général d'illustrer les occasions classiques (anniversaire, souhait de prompt rétablissement, invitation, Saint-Valentin, mariage, Noël ou Nouvel An), mais de temps en temps, des vœux sortaient de l'ordinaire. »

Un jour, elle reçoit dans sa petite boutique, un auteur de littérature jeunesse, Max Marchais, qui lui propose d’illustrer Le tigre bleu, un conte que son éditeur veut absolument publier. Rosalie, ayant toujours été fascinée par la couleur bleue, s’empresse d’accepter.

Quelque temps plus tard, un jeune Américain, fraîchement débarqué de New-York, passe (par hasard) devant la petite boutique qui présente en vitrine un exemplaire du Tigre bleu. Il entre, lit le conte et crie au plagiat. Cette histoire lui a été racontée mot pour mot par sa mère pendant toute son enfance et elle lui en a même légué le manuscrit.

Alors commence une enquête pour savoir comment Max Marchais a pu recopier un manuscrit conservé aux États-Unis depuis plus de vingt ans…

Cette aventure va rapprocher, bien évidemment, Rosalie et Robert mais chacun est déjà plus ou moins en couple avec une autre personne. La vie est parfois compliquée… mais comme le précise la quatrième de couverture, dans « cette comédie au charme irrésistible […] le destin et l’amour s’écrivent à l’encre bleue. »

Si vous aimez les contes et les jolies histoires, vous serez certainement séduit(e) par cette aventure romantique au cœur du Quartier Latin et vous envisagerez peut-être une petite balade dans la rue de la Bûcherie sur les traces de Robert.
« Il sortit alors son plan de la ville et décida d'aller chez Shakespeare & Company, la légendaire librairie anglophone située rive gauche, dans laquelle Sylvia Beach avait jadis accueilli des écrivains de la "génération perdue". Elle existait toujours, même si elle avait changé de propriétaire et quitté la rue de l'Odéon pour la rue de la Bûcherie. Robert avait lu que, comme dans le passé, jeunes auteurs ou écrivains en herbe y trouvaient toujours un matelas pour dormir quand ils étaient disposés à donner un coup de main au magasin.
Étonnamment et de façon totalement anachronique, l'esprit de Shakespeare & Company avait perduré au fil des décennies. Même si l'époque où de grands noms — T. S. Eliot, Ezra Pound ou Ernest Hemingway — en franchissaient régulièrement le seuil était bien révolue. »
« Tout en empruntant la rue Saint-André-des-Arts, Robert ne put s'empêcher de penser aux mots d'Hemingway selon lesquels, quand on avait eu la chance de vivre jeune homme à Paris, la ville ne vous quittait pas pour le reste de votre vie, où qu'on aille ensuite. »

Après sa rencontre avec Rosalie, il n’est pas certain que Robert ait un jour le cœur de quitter Paris…

Serge Cabrol 
(04/03/16)    



Retour
Sommaire
Lectures




Héloïse d'Ormesson

(Janvier 2016)
320 pages - 19 €

Traduit de l'allemand par
Sabine Wyckaert-Fetick






Sous le pseudonyme de
Nicolas Barreau
se cache un auteur franco-allemand qui travaille dans le monde de l’édition. La Vie en Rosalie est son troisième roman chez le même éditeur.