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OULIPO


L'Abécédaire provisoirement définitif



Une centaine de créations de l’OULIPO sont présentées pour donner envie d’écrire. Douze écrivains se sont réunis pour détailler ces pistes d’écriture sous le signe de la contrainte oulipienne. L’Ouvroir de Littérature Potentielle réunit des poètes, des écrivains, des mathématiciens qui écrivent des textes en se donnant des règles du jeu. L’OULIPO a été créé en 1960  par François Le Lionnais et Raymond Queneau.

Un très bel ouvrage pour écrire et faire écrire. Une mine d’or pour les animateurs d’ateliers d’écriture. L’humour est aussi au rendez-vous :
Haïku :

Thé
d’un grand secours pour
s’ennuyer
de manière calme

Les contraintes d’écriture sont expliquées et des exemples donnés à chaque fois.
Le monostique paysager est un poème d’un seul vers d’une vingtaine de mots, composé sur le motif devant un paysage qu’il évoque selon une vision panoramique : « Les petits magnolias pondent plus haut que leur base des œufs couleur col de navet, on en mangerait bien si recette ».
Le pantoum est une adaptation française du pantum malais – une forme de poésie asiatique 
Un poème de métro est un poème dont l’écriture obéit à un protocole très précis qui nous est détaillé.

Les sardinosaures :

Les brebeatles

Dans le zoo de Liverpool,
entre Abbey Road et Penny Lane,
on peut admirer la laine
de quatre ovins dans le vent.
Ce sont les brebeatles,
yeah, yeah, yeah.
Les brebeatles ont les poils longs,
et bêlent de jolies chansons :
« Imagine qu’il n’y ait pas d’enclos,
pas de gardien, et pas de zoo»,
et avec eux, les animaux
font « Obladi » et « Oblada ».
Les brebeatles mangent tant d’herbe
qu’ils croient parfois voir dans le ciel
Lassie avec des diamants.
Ce sont les brebeatles,
yeah, yeah, yeah.


(Hervé LE TELLIER, Les opossums célèbres)

Les contraintes sont classées par ordre alphabétique. Elles jouent sur les lettres, les syllabes, les mots… Nous en retrouvons que nous connaissons et en découvrons d’autres. 

Les illustrations d’Etienne Lécroart agrémentent les écrits d’espièglerie. La présentation de textes écrits sous contrainte, les exemples riches et multiples donnent des modèles pour bien comprendre la démarche. Sont aussi intégrées des bandes dessinées, des peintures de l’Oupeinpo (Ouvroir de peinture potentielle) qui, avec beaucoup d’humour, appliquent en les adaptant les contraintes oulipiennes.

Les auteurs oulipiens et leurs œuvres ainsi qu’une bibliographie sont présentés en fin d’ouvrage.   

Un riche moment de lecture qui ouvre sur d’autres lectures et guide les désirs d’écriture.

Brigitte Aubonnet 
(13/12/14)    



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Lectures









Larousse

(Novembre 2014)
320 pages - 20,90 €


Illustrations
Étienne Lécroart







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