Hugo et ses parents vivent paisiblement dans leur belle propriété au cœur d’un nid de verdure et de nature. Sa mère est écrivain célèbre, son père s’adonne à sa passion : l’étude d’espèces disparues.
En haut de la colline sur laquelle ils habitent se trouve un cimetière abandonné.

Si les cimetières sont des lieux de mémoire, celui-ci semblait avoir été conçu pour inspirer l’oubli. Fondé au Moyen Âge, Dorveille faisait office de grand débarras destiné aux dépouilles encombrantes ; hérétiques, suicidés, enfants morts sans baptême ou prétendues sorcières que la superstition recommandait de tenir à distance, de crainte que leurs fantômes ne viennent tourmenter ceux qui les avaient jugés.

Une des tombes de Dorveille a été profanée. La fleur qui ornait cette tombe, seul exemplaire répertorié dans le monde, a été saccagée.
Et ce n’est pas le seul mystère. Des flaques de pétroles apparaissent dans le cimetière depuis quelque temps. Le précieux liquide noir visqueux attise des convoitises et menace la tranquillité de la petite famille aux mœurs résolument écologiques.
C’est dans ce climat tendu qu’un événement va surgir et bouleverser la vie d’Hugo, celle de ses parents – mais aussi la mort de tant d’autres.

Le texte est riche et magnifiquement écrit. S’y côtoient des situations inquiétantes ou drôles,  dramatiques ou réjouissantes et toutes pleines d’originalité.
L’histoire, très bien construite, grave et délicate à la fois, regorge de mystères et de rebondissements.
L’auteur nous offre ici une surprenante et mouvementée balade nocturne.
Conte moderne, écologique, philosophique, à l’humour percutant et intelligent, voici un livre qui bouscule notre imaginaire.

Une très belle surprise à lire comme dans un rêve.

Cécile De Ram 
(21/06/16)