Monsieur Pan vit dans une petite maison, au cœur d’un magnifique jardin, dans un environnement calme, coloré, harmonieux et lisse. Malgré cela, il se meurt, rongé par d’horribles angoisses.
Tout ce qu’il fait, voit ou entend le plonge dans une torpeur tenace.

Quand la bouilloire chauffait pour le thé, il frémissait de peur que le réchaud ne se renverse sur la natte, que les murs ne prennent feu et qu’il ne doive  s’enfuir en courant, les cheveux en flamme.

Monsieur Pan craint sans cesse de mourir et ne vit qu’avec sa peur de la mort.

Un jour, c’est sa sœur qui meurt, laissant trois petits orphelins que Monsieur Pan va prendre en charge et dont il va s’occuper avec beaucoup de tendresse, s’ouvrant et oubliant sa peur.
Sans se soucier des stigmates laissés par les enfants dans le jardin, il va retrouver l’essence même de la vie, de sa vie.

Le texte, empreint de poésie immerge le lecteur dans un univers doux et délicat.
Le vocabulaire, riche, offre une belle langue pleine de nuances.
Les illustrations, fines, gracieuses et très poétiques invitent à de lointains voyages.

Voici un magnifique conte pour s’envelopper d’une douceur de vivre à la fois vivifiante et apaisante.

Cécile De Ram 
(26/09/14)