Cathy YTAK, Le garçon des rives
Sylvain vit sur une péniche avec ses parents et sa chienne Ladièse.
On a voulu le scolariser dans un internat, comme le sont habituellement les enfants de bateliers, mais il ne l'a pas supporté. Ne plus être sur la péniche le rend malade. Au premier essai, le médecin le remet sur pied assez rapidement mais au second, il se retrouve à l'hôpital. Avec l'accord d'un médecin, sa mère décide alors de l'inscrire à des cours par correspondance et de s'occuper elle-même de sa scolarité. Il peut à nouveau vivre au fil de l'eau, en France, en Belgique, en Hollande, au rythme des chargements et des livraisons de sable ou de charbon.
Mais il y a une écluse qui lui plaît particulièrement, celle où un petit garçon lui fait signe à chaque passage. Il l'appelle le garçon des rives…

Thomas SCOTTO, Le garçon d'écume
Samuel vit dans une maison au bord du canal et il guette par la fenêtre le passage d'une péniche où, à chaque fois, un petit garçon danse comme un clown pour lui dire bonjour. Il l'appelle le garçon d'écume. Les parents de Samuel sont sourds et reçoivent souvent un couple d'amis, les Delattre, qui sont sourds eux aussi. Ils parlent un peu, ils savent lire sur nos lèvres, mais surtout ils discutent en langue des signes. Des images tout le temps, des phrases partout avec les mains et le visage. Ces amis ont une fille, Mélissa, qui veut absolument être sa "meilleure amie". "Amie", il veut bien mais "meilleure" c'est un mot qu'il n'aime pas. Parce que "meilleure", ça veut forcément écrabouiller autre chose qui pourrait être aussi très joli. Aujourd'hui, ils doivent pourtant passer l'après-midi ensemble et elle lui a apporté un cadeau…

Deux petits romans d'une quinzaine de pages chacun, qui se répondent et se complètent, écrits avec tendresse, et que les jeunes lecteurs peuvent lire seuls à partir de sept ans. Un livre double qu'on ouvre indifféremment d'un côté ou de l'autre selon l'esprit de la collection. Des auteurs qu'on peut retrouver dans d'autres textes…

Serge Cabrol 
(26/12/13)