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Un homme revient en ville où il réalise que celle-ci est envahie par les djihadistes. Il retrouve son ancien amour, Nezha, qui le protège chez elle. Il reste alors enfermé, enterré vivant pour ne pas se faire remarquer par des personnes de l’extérieur car elle est censée vivre seule et les obscurantistes la surveillent de près. C’est un vibrant témoignage de vie face aux intégristes qui imposent leur loi en étouffant tous les plaisirs : la musique, la danse, le foot, l’alcool, les cigarettes… Nous vivons l’enfermement avec le narrateur qui passe de l’espoir au désespoir, du rêve à la révolte… Il a vu dériver Etham vers l’intégrisme : « Déjà il nous traitait comme des enfants aveugles, sans esprit, alors que lui avait vu grandes ouvertes les portes des vérités. Et puis, un jour, il perdit le sourire et nous ne l’amusâmes plus. C’est comme cela que commence la folie. » Il se rappelle l’action de son aïeul Nacereddine : « Nacereddine a cependant provoqué, c'est sûr, la mort de milliers d'hommes, sont-ce les fautes de mon aïeul que je paye aujourd'hui ? Mais a-t-il vraiment fauté ? Il a seulement voulu construire un monde. Tous les grands bâtisseurs finissent-ils comme assassins ? » C’est un roman qui montre comment les individus sont empêchés de liberté quand l’obscurantisme s’installe dans un pays et nous vivons le temps terriblement long de l’enfermement et de l’attente. Brigitte Aubonnet |
Sommaire Lectures Elyzad (Septembre 2018) 112 pages - 14 € Beyrouk, auteur mauritanien Bio-bibliographie sur Wikipédia Découvrir sur notre site un autre livre de Beyrouk : Le tambour des larmes |
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