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Le groupe d’Antoine, Les Extradés, est remarqué pour son rock indé : « Le jeu de guitare "totalement habité d’Antoine" autant que sa voix "décoiffante" suffirait, selon leur producteur, à faire se pâmer tout ce que le monde du rock compte de fans désespérés par le formatage de la scène française. » Mathieu, lui, n’a pas eu une carrière à la hauteur de ce qu’il espérait mais la vie peut toujours apporter de belles surprises… Retrouver Marie Bellecour, une comédienne qu’il a connue au conservatoire et qu’il n’a pas revue depuis dix ans, va peut-être lui permettre de rebondir car lors des dernières années il était plutôt dans « une spirale descendante » cantonné dans les téléfilms… Les histoires sentimentales, celle d’Antoine et celle de Marie, s’infiltrent dans le roman avec aussi la confrontation à l’homophobie qui empoisonne toujours différents pays du monde. Renouer la relation entre le père et le fils n’est pas si facile. Vont-ils y arriver ? Antoine envoie à son père des billets d’avion pour Casablanca pour deux personnes car Les Extradés vont jouer six dates au club Armstrong. Mathieu est très touché. « Casa, la ville de son vieux père, où lui-même avait passé les six premières années de son existence… Il n’y avait plus jamais remis les pieds. » Beaucoup de références musicales se retrouvent tout au long du roman qui présente différentes facettes de la création et du rapport des artistes à leur art avec les moments de magie, de doute, de découragement, d’enthousiasme... Ce roman attachant met en lumière la complexité de la vie personnelle et artistique. Brigitte Aubonnet (05/11/18) |
Sommaire Lectures Calmann-Lévy (Août 2018) 160 pages - 16 €
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