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Mireille DISDERO


Le prix de chaque jour



La vie d’une adolescente peut basculer en quelques secondes. Laurie revient d’Italie où elle passait ses vacances avec sa mère. Elle s’ennuyait beaucoup, il ne faisait pas beau et elle avait surtout hâte de revoir ses amies et Milo, le garçon dont elle est amoureuse.

Mais en route, elles ont un accident de voiture. Laurie est hospitalisée dans l’hôpital Nord de Marseille. Elle découvre à son réveil que la moitié de son visage est inerte. Elle est atteinte d’une parésie. Le nerf facial, côté droit, a été touché lors de l’opération.

Pour Laurie, c’est une catastrophe. Elle refuse les visites. Elle ne veut même pas voir Claudia sa meilleure amie mais celle-ci bravera l’interdit : « Sans que personne ne puisse l'arrêter, ma meilleure amie s'est engouffrée dans la chambre, a foncé vers moi et m'a prise dans ses bras... Une vraie tornade d'affection. C'est fou, la force d'une amie ! Ses cheveux châtains étaient coupés sur les épaules avec une frange comme la mienne. On aurait pu nous prendre pour des sœurs, sauf que moi... Bref. Là, maintenant, on ne se ressemblait plus. »

Frédéric, le frère de Claudia, et le grand frère que Laurie n’a pas eu, qui est interne dans un autre service de l’hôpital, emmène Laurie, un soir en cachette, à la plage des Prophètes. Frédéric a toujours eu beaucoup d’audace et il est toujours prêt à prendre des risques. Il est très attaché à Laurie qu’il soutient avec beaucoup d’affection, une affection que l’on verra  évoluer au fil des mois. Il accompagnera Laurie dans la traversée de cette épreuve. « La sensation de sortir d'une prison, la vie qui pulsait, mon cœur qui jouait du tambour, j'ai chuchoté "merci". Aussitôt, on s'est empoigné la main et on a serré fort. Des potes, des frères, des vivants.
— Impossible de te laisser seule moisir au fond de cet hôpital, Laurie. » 

Laurie se regarde sans cesse dans le miroir mais la moitié de son visage ne réagit toujours pas. Elle rencontre Jeannette une vieille dame, en fin de vie, hospitalisée dans un autre étage. Une grande amitié se noue entre l’adolescente et cette vieille dame qui sera d’un soutien très important pour Laurie qui a encore la vie devant elle : « Je te le répète, je radote, mais c'est de mon âge, j'en profite. Surtout, j'aimerais que ça entre dans ta tête. N'attache pas trop d'importance au physique qui n'est qu'une denrée périssable. Ne mise pas dessus, n'en fais pas ton outil de réussite et tu deviendras une jeune femme libre, capable de se projeter dans l'avenir. Ton problème de paralysie apparaîtra moins lourd à porter, que tu guérisses ou pas. Je ne te servirai pas le cliché qui raconte que la beauté est intérieure ; à ton âge, ceux qui me le servaient m'énervaient au plus haut point. Remarque, qui suis-je pour oser te conseiller, hein ? Juste une vieille femme qui meurt »

Laurie dans son malheur est soutenue par plusieurs « belles » personnes dont elle découvre progressivement les sentiments profonds.

C’est un très beau roman sur la solidarité humaine essentielle dans les épreuves que chacun peut vivre et tellement nécessaire.

Brigitte Aubonnet 
(09/05/19)    



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Jeunesse








Le Muscadier

Collection Rester vivant
(Mars 2019)
160 pages - 12,50 €


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Mireille Disdero
est poète, nouvelliste
et romancière.


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