Les animaux de la forêt
« Les docs emboîtés »... Que voilà une collection amusante et astucieuse !
Le principe permet aux tout petits de se familiariser avec ses futurs jeux de puzzle ou de construction. Puisqu’il n’est pas encore en capacité de loger une forme dans un espace, c’est l’espace qui vient à la forme... et le tour est joué !
L’album Les animaux de la forêt est une petite merveille de graphisme. Les figures y sont rondes, les animaux sont rigolos avec leurs grands yeux étonnés. Ils sourient au petit lecteur et l’invitent à venir faire mutuellement connaissance.
Les petits sujets sont doux au toucher. Brillants ils appellent le contact, et, joliment découpés, ils sont aisés à contourner.
Les couleurs, déclinées en camaïeu, lumineuses et chaleureuses attirent l’œil avec gourmandise.
Chaque animal fait l’objet d’une présentation individuelle « en majesté ».
Oserions-nous dire que la chouette est particulièrement chouette... oui ! Mais les autres sont très réussis aussi !
L’enfant, suivant son envie du moment, aura le choix entre observer à loisir l’animal dans sa singularité en l’associant à son nom inscrit en grosses lettres - une graphie qui permettra aux plus grands de se familiariser avec l’écrit - ou, tourner très vite la page pour le découvrir comme par magie dans son milieu naturel parmi ses congénères.
À ce stade, la lecture effectuée par un « lecteur expérimenté » lui apportera ses premières connaissances sur les vie et mœurs de nos « colocataires ». L’image in situ se charge parfaitement d’illustrer le propos.
Nul doute que l’enfant prendra l’habitude et aura plaisir à tourner et retourner les pages lui-même, ce qui offre un petit jeu supplémentaire : le mouvement de va- et- vient de la silhouette en relief dans son logement donne l’illusion du mouvement.
Arrivé à la dernière page, plus de « blabla » pour notre petit explorateur en herbe, mais... « des résultats » !
Et quels résultats... Il assiste, grâce au panoramique intégrant tous les animaux qu’il vient de découvrir, à une scène de vivre-ensemble où chacun trouve sa place dans cette forêt qui les héberge tous.
Il est bien évident que ses prochaines promenades dans les bois ne lui donneront sans doute pas l’occasion de tomber sur des sangliers, chouettes ou autres renards. Il faudra le lui expliquer pour qu’il ne soit pas déçu. Mais il sera sensibilisé à l’existence d’une faune, visible ou invisible, qui partage les mêmes lieux que lui.
Une belle rampe de lancement pour une prise de conscience écologique ludique et précoce. Bravo et merci à Philippe Jalbert !
Catherine Arvel
(06/09/19)