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Après le remarqué La femme brouillon, Amandine Dhée poursuit, avec ce nouveau texte, sa radiographie de la femme contemporaine. À l’aide de courts chapitres l’auteure alterne les points de vue, naviguant de son « elle » de petite fille à son « je » de femme pour retracer son parcours, et comprendre quelles normes, quels interdits et quels désirs ont façonné son identité. Dans À mains nues se croisent ainsi l’enfant aux désirs innommés, l’adolescente dont les envies bouillonnent, la jeune femme avide de découvrir et d’expérimenter et la jeune mère inquiète de cette nouvelle identité. Pour chacune de ces périodes de la vie, Amandine Dhée tente de faire la part des choses entre ce qui lui est dicté par la société et ce qui lui est propre. « C’est pendant les vacances que ça se passe. L’été, pousse une version d’elle plus libre, affranchie. Elle, moins le collège, la famille, le quotidien. Elle, dehors davantage. » L’enfant grandira et connaîtra des rencontres joyeuses et des rapports insatisfaisants, la difficulté de l’engagement et la tentation du couple libre, les obstacles à franchir pour exister en tant que femme dans la société, les ébauches de revendications, les grandes peurs et les petites victoires, jusqu’à cette vague qui va tout emporter : #MeToo. « Nous ne sommes pas des amies, nous sommes des alliées. Nous parlons pour que nos sexualités cessent d’être du silence, trop de silence. » C’est donc un quasi état des lieux du féminisme que dresse ici l’autrice, qui rappellera à celles qui ont vécu le XXe siècle ce que fut leur lutte pour exister pleinement, et qui témoignera pour les générations futures (auxquelles l’auteure avoue son désarroi devant certaines de leurs problématiques) que le chemin est long pour vivre selon ses propres vérités : Là où Claire Richard dans Chemins du désir s’attachait, il y a peu, à sonder la singularité de son désir, Amandine Dhée préfère ici questionner le cheminement que partagent toutes celles qui aspirent à s’émanciper, avec dans les deux cas ce même joyeux appel lancé aux femmes : « Ne pas perdre leur temps à être désirables, qu’elles désirent plutôt. » Amandine Farges (22/01/20) |
Sommaire Lectures ![]() La Contre Allée (Janvier 2020) 144 pages - 16 €
Découvrir sur notre site son prédédent roman : La femme brouillon |
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