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Michèle GAZIER

Les passantes


Des infirmières et un infirmier exercent en cabinet de groupe à Montpellier. Une patiente, madame Prat, arrive dans la ville et a besoin de soins mais elle est particulièrement exigeante et distante Les relations sont très compliquées avec elle. L’infirmier la surnomme PN, Pôle Nord.

Le roman permet de connaître le travail, parfois compliqué, des infirmières qui ont pour objectif de soulager les patients mais ce n’est pas toujours évident car elles courent souvent après le temps alors que la relation humaine est essentielle dans le soin.   

Léonor, infirmière qui a beaucoup voyagé, vient remplacer sa nièce qui est en congé maternité. Dans le tram, elle rencontre, par hasard, Marie Prat qui, avec son regard triste, lui fait penser à Esther, qu’elle a connue il y a longtemps, et qui a vécu un drame dans sa vie.

Le quotidien des infirmières alterne avec la découverte du secret de famille de Marie Prat. Qui est-elle ? Que s’est-il passé il y a de nombreuses années ?

Lilas, une jeune infirmière, s’attache à madame Prat. Elle échange avec Léonor sous les yeux, parfois jaloux, de Madeleine, l’infirmière qui gère le cabinet et veut garder de bonnes relations dans l’équipe.  

Nous découvrons l’univers de ce cabinet d’infirmières qui soignent, écoutent, entrent dans l’intimité des patients, de leurs secrets de famille tus ou cachés :
« J'ai été la première à voir les poignets lacérés, les cicatrices boursouflées de madame Prat. C'est devant moi qu'elle a relevé ses manches pour la première fois. Je n'ai pas pu cacher l'épouvante que m'ont inspirée ses horribles cicatrices. Et je crois que cette absence de retenue, ce cri étouffé, ces larmes qui me sont venues aux yeux l'ont rassurée, émue. Je ne jouais pas la comédie de la compassion. J'étais bouleversée. Et même si elle m'a demandé de n'en rien dire, j'ai compris qu'elle ne pouvait plus vivre seule avec ses secrets. À défaut de parler de ses blessures intimes, elle me permettait de voir ses blessures externes. »

C’est un roman attachant sur une profession pas toujours reconnue à sa juste valeur.

Brigitte Aubonnet 
(10/09/20)   



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Lectures








Mercure de France

(Septembre 2020)
176 pages - 16,50 €




Michèle Gazier,
écrivaine, traductrice, critique littéraire
et éditrice, a déjà publié
de nombreux ouvrages.


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