La petite fille de l’histoire vit dans un pays frappé par la guerre. Les hommes armés et la poussière ont jeté leur sale gris sur la ville, sur les gens, masquant les couleurs qui existaient autrefois.

Quel avenir la fillette peut-elle avoir dans un pays si gris ? Comment se construire dans cet univers aussi triste et anxiogène ?

Privée de couleurs et de perspectives, pour résister, la petite fille s’invente un monde, un ballon, qu’elle emmène partout avec elle. Dans son monde à elle, on peut chanter, danser et tout et coloré. Un monde vivable dans lequel on peut s’épanouir, grandir.

Le texte se lit comme un poème.
Les illustrations, crayonnées, sont belles et étonnantes.
Les couleurs réinventées par la fillette émergent du gris comme une promesse, comme un appel à la raison.

Voici un album qui traite de la guerre vue par une enfant courageuse et non résignée. Une enfant qui colore le récit de son optimisme et son désir de vivre.

Cécile De Ram 
(18/11/20)