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De cette affaire, Louis-Philippe Dalembert fait son roman. Un roman polyphonique qui donne la parole à tous ceux qui ont connu George Floyd devenu Emmet Till dans le roman. À ce changement de nom près, tout a l’air vrai et l’est peut-être. Peu importe au fond puisque la fiction l’emporte toujours sur le réel et qu’elle nous fait ici entrevoir le principal : George ou Emmet ne sont que des hommes, des humains, et aucun humain ne mérite une telle mort. Le premier à qui Louis-Philippe Dalembert donne la parole est l’épicier. Aurait-il appelé la police s’il avait su ce qu’il allait déclencher ? Il faut lire Milwaukee blues pour le savoir. Suivent la mère d’Emmet, l’institutrice d’Emmet, son amoureuse de jeunesse, son ami d’enfance, puis son coatch, sa première femme et tant d’autres, toute une ronde d’êtres qui ont à dire sur lui et qui sont ici personnages bien que, toujours, on se sente aux frontières du réel. Milwaukee blues est donc un roman réaliste, qui nous plonge, au-delà des personnages, dans une Amérique pauvre et sans avenir, l’Amérique des exclus, des chômeurs. Emmet en vient, voulait en sortir mais a dû y revenir et, pour son malheur, y est aujourd’hui enterré. George sera-t-il oublié comme des milliers avant lui ? Si oui, Emmet prendra son relais. Emmet personnage de papier restera à jamais celui par qui on peut retrouver trace de chaque partie de sa vie voire de son cœur. Un roman réaliste, oui, mais un roman mémoire ou hommage. Un roman noble. Isabelle Rossignol (31/08/21) |
Sommaire Lectures ![]() Sabine Wespieser (Août 2021) 288 pages – 21 €
Bio-bibliographie sur Wikipédia Retrouver sur notre site son précédent roman : Mur Méditerranée |
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