Kwong Kuen Shan est née en Chine. Elle y a eu une enfance à la fois heureuse et fort tourmentée par un père partageant sa vie entre sa femme et sa concubine, un père sévère et non aimant. Même si la force de caractère de la fillette qu’elle était lui a permis de se relever et s’épanouir, sa vie en est restée marquée à tout jamais.
Adulte, elle a quitté Hong Kong et s’est installée à Londres où elle a rencontré l’homme de sa vie, où plutôt les hommes de sa vie comme elle aime à le dire : son mari et deux chats !

Ce livre est l’occasion pour l’auteure de raconter, en 40 petits épisodes, son enfance en chine.

Ma mère nous faisait goûter toute sorte de mets… dont certains feraient hurler les mères du XXIe siècle ou les gourous de la diététique actuelle. Merci, maman !
Nous avons grandi dans l’amour de la nourriture, quelle qu’elle soit, pour qu’elle soit savoureuse.

Et de saveur, ce livre n’en manque pas !

L’auteure nous livre tout ce qui a compté pour elle : la nourriture, l’amour maternel, son initiale phobie des chats, ses frères et sœurs, les déjeuners à l’école, les jeux et mille autres petits moments qui ont façonné son enfance.
Ses chats, Healey et Joseph, bien qu’arrivant dans sa vie lorsqu’elle est adulte, sont omniprésents dans le récit. Ils font le lien entre la vie de l’adulte et celle de la fillette.
Kwong Kuen Shan émaille son très beau récit de détails qui immergent le lecteur dans la Chine de son enfance, la façon dont elle y vivait, la culture, les traditions… Un véritable voyage poétique dans le temps et dans l’espace.

Chaque petit chapitre fait l’objet d’une double page. Sur la page de gauche, le texte est agrémenté d’un dicton chinois, paroles sages traduites par l’auteure elle-même.
Sur la page de droite, la plus souvent une illustration, parfois une photographie. Les aquarelles, originales, sont très jolies. Pleines de candeur, de douceur, de délicatesse, de poésie et irrésistibles pour certaines. Sur chacune figurent un ou plusieurs sceaux sculptés par Kwong Kuen Shan qui explique, en fin d’ouvrage, ce qu’ils représentent et leur importance en Chine.
En dernière page, comme un cadeau de valeur, l’artiste offre au lecteur une tête de chat faite avec les sceaux chinois de sa collection.
En ouvrant le livre, on découvre également 5 belles cartes postales reproductions d’aquarelles présentes dans le livre.

Comme nous le dit un des proverbes chinois :
De grandes aspirations engendrent un grand talent,
Lequel engendre de grands accomplissements.
Ce petit livre est un de ceux-là à n’en pas douter !

Amoureux des chats et tous les autres, n’hésitez pas, offrez-vous ce délicieux moment de lecture.

Cécile De Ram 
(28/10/21)