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Le Brésil, São Paulo, un professeur de biologie, le narrateur, dont le nom n’est jamais mentionné, et son voisin de l’étage au-dessus, Ygor dit Ipsilon, indifférent aux nuisances sonores qu’il provoque et qui vont très vite insupporter le professeur. Voilà succinctement les premiers ingrédients qui ouvrent ce roman. Le point de départ de l’histoire, c’est cette antipathie qui a germé entre le voisin du dessous et le voisin du dessus, et, malgré quelques tentatives pour régler le problème, aucune solution n’a été trouvée, bien au contraire. Progressivement, nous assistons à la montée de la haine entre les deux hommes que tout sépare : leur condition sociale, leur statut, leur train de vie, leurs amours… Dès les premières pages, on sait que le drame guette, il n’est plus très loin, on l’attend avec angoisse. Et quand il survient, on n’est d’ailleurs pas plus surpris que cela, c’était inévitable. Les violences allant crescendo, on commence un peu à stresser, quand même on n’aurait pas imaginé que cela irait si loin. Notre anti-héros, le « monstre », n’arrive pourtant pas à nous être complètement antipathique. « Le combat diabolique et cosmologique du bien et du mal, à l’image de Gog et Magog, païens en terre damnée du livre d’Ézéchiel. » Patricia Melo décortique, avec humour, à travers ses personnages, les dysfonctionnements de la société brésilienne, son pays, où la corruption gangrène toutes les strates de la société et où l’État ne contrôle plus rien. Un roman haletant où l’on s’amuse beaucoup et une belle dynamique d’écriture qui nous accapare du début jusqu’à la fin. Nicole Martin-Caïdos (16/09/21) |
Sommaire Lectures Actes Sud (Mai 2021) 160 pages - 17,80 € Traduit du portugais (Brésil) par Vitalie LEMERRE, Eliana MACHADO Découvrir sur notre site d'autres livres de Patrícia Melo : Enfer Monde perdu Le voleur de cadavres Feu follet |
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