Retour ŕ l'accueil du site | ||||||||
Après le tragique prologue daté de 1989, on reprend pied dans le présent en suivant le commandant Frédéric Vicaux dont la journée commence mal. Pourtant la Ferme du bois de Vincennes est un lieu agréable et paisible. Mais le cadavre presque entièrement dévoré par les cochons gâche sérieusement la quiétude du lieu. Qui est vraiment cet homme ? Pourquoi a-t-il terminé dans l’enclos aux cochons ? Qui l’y a jeté ? C’est à ces questions que le commandant doit trouver des réponses et elles vont lui demander beaucoup de réflexion et d’énergie. Il va devoir remonter dans le temps pour trouver où et comment Katos s’est procuré ses tableaux, et faire quelques voyages dans l’île de Bréhat, à Berlin et même en Amérique latine… Outre ses adjoints, Laetitia et Jimmy, le commandant va bénéficier de l’aide aussi précieuse qu’inattendue de son ex-compagne, Anne, déjà rencontrée dans une précédente enquête (Dans la peau de Buffet). Ils ne se sont pas revus depuis une dispute qui les a séparés. Et voilà qu’elle reprend contact pour lui signaler la disparition de Pierre Clément, un doctorant dont les recherches et la thèse portent sur le marché de la peinture en France dans les années quarante et cinquante. Il l’a appelée pour lui dire qu’il avait des révélations à faire mais pas au téléphone. Ils se sont donné rendez-vous dans un café. Il n’est pas venu et personne ne l’a revu. Anne est convaincue qu’il lui est arrivé quelque chose de grave. Frédéric peut difficilement refuser mais profite de l’occasion pour lui demander de l’accompagner lors de certaines visites liées à l’enquête qu’il mène. Fille d’un antiquaire, elle a été professeure d'histoire de l'art à la Sorbonne (avant de prendre un congé sabbatique d’un an) et il aimerait profiter de ses connaissances (comme dans l’enquête précédente) pour en savoir plus sur la collection de tableaux de Katos, la valeur et l’origine des toiles, les conditions de ses ventes. « En moins de dix ans, Ivan Katos a procédé à la vente de douze toiles de maîtres, pour la bagatelle de quinze millions d’euros, la dernière s’étant concrétisée quarante-huit heures avant sa disparition. » Mais cette piste n’est pas la seule. L’assassinat de Katos n’est pas uniquement lié au monde de l’art mais aussi à des magouilles du milieu politique (l’affaire Boulin) et du grand banditisme (Francis Lebègue dit l’Albigeois)… D’autant plus que Katos n’est pas la seule victime de l’histoire et que plusieurs cadavres vont venir compléter la série dont l’un dévoré non par des cochons, cette fois, mais par des crocodiles. L’ensemble constitue un roman passionnant où l’on suit avec empathie le commandant Vicoux toujours épris de son ex-compagne et ravi d’enquêter une fois encore avec elle dans l’univers de l’art où elle évolue comme un poisson dans l’eau. Jamais deux sans trois, espérons qu’une troisième enquête unira à nouveau le policier et la professeure qui constituent un si efficace duo. À suivre… Serge Cabrol (26/02/21) |
Sommaire Noir & polar La Martinière (Janvier 2021) 448 pages - 21 €
|
||||||