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C’est dans un style aussi clair que le prénom de la narratrice, dans une écriture « à l’os », aussi abrupte que les paysages du Finistère que Marie Sizun va jeter sa narratrice, qui se considère elle-même comme une « vieille fille », dans une semaine qui va bouleverser son train-train. Claire s’oblige à retourner en Bretagne pour vendre la maison familiale qui ne lui évoque, au pire, que de douloureux souvenirs, au mieux, l’ennui partagé avec sa mère et sa sœur. Mais le récit, sous forme de journal, commence comme un roman policier et fait mordre le lecteur à l’hameçon de cette douloureuse histoire de famille. Comme la narratrice, on se demande ce qui va sortir de cette maison, ce qui va surgir du passé. On voit, chaque jour, dans le journal intime que tient Claire tout au long de cette semaine qu’elle va vivre en Bretagne, tomber ses a priori sur sa mère, sa sœur, comme si ses yeux, éblouis par la lumière de ce village en bout de terre, au bord de l’océan, voyaient enfin la beauté qui baigne la maison, ses habitants, comme si son cœur s’ouvrait enfin au vent du large, aux voisins prévenants, aux souvenirs heureux, il y en a, au présent captivant ; elle qui, petite fille, a décidé de se refermer, comme un coquillage, blessée d’avoir été quittée, elle aussi, par ce père qu’elle adorait. Je suis sortie de la maison, comme happée par la beauté du jour, la gaîté du soleil. [ …] J’avais l’impression que la vie, comme la journée, commençait. J’étais une autre, et c’était bon. Sylvie Lansade (25/01/21) |
Sommaire Lectures Arléa (Janvier 2021) 240 pages – 20 € Folio (Juin 2022) 256 pages – 8,20 € D'autres livres de Marie Sizun sont chroniqués sur notre site. Voir la page qui lui est consacrée ICI. |
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