Xiaoma passe ses vacances chez sa mamie, dans un petit appartement, et, quand il vient, il n’est jamais seul. Cette fois-ci, il apporte avec lui ses chevaux. Au début, ils ne sont que cinq mais, les jours passant, leur nombre augmente et il faut s’occuper de tout ce joli monde, le nourrir, le loger. Et, avec mamie, ils font les choses en grand :

Alors que l’heure du déjeuner approche, mamie s’active dans la cuisine.
Pendant ce temps, Xiaoma n’est pas en reste : il lave les légumes,
Les coupe puis les fait sauter au wok. Mamie s’étonne :
« – Tant de soin ! Ce ne sont que des chevaux…
– MES chevaux ne sont pas comme les autres. »

L’imagination du petit garçon est sans limite. Il prête même un cheval à sa mamie pour la mener au marché, fête l’anniversaire de chaque cheval, aménage l’appartement pour que tous les invités équins soient heureux d’y être, c’est qu’ils sont maintenant quarante-cinq !
Et, lorsque Xiaoma repart chez lui, il remporte avec lui ses chevaux, ses jeux, sa bonne humeur.
L’appartement est vide mais mamie va pouvoir faire une pause bien méritée.

Le texte est riche et plein de douceur. Les illustrations, douces et poétiques, reflètent également une certaine énergie, à l’image de cette mamie, patiente, tendre, qui n’arrête pas une seconde, se prête au jeu, se plie en huit pour offrir à son petit-fils tout l’espace dont il a besoin pour laisser courir tout ce qu’il a dans la tête, laisser filer son imaginaire.

Les illustrations, très jolies, dessinées à l’encre noire, se colorent au fil de l’imagination débordante du petit garçon.

Voici un très bel album qui évoque avec beaucoup de tendresse, de joie et d’humour les liens transgénérationnels ainsi que l’imaginaire enfantin.

Cécile De Ram 
(30/06/21)