Sept ours nains rentrent chez eux après une journée de travail harassant. Ils ne rêvent que de se restaurer avant d’aller se coucher. Mais horreur ! En ouvrant la porte de leur logis, ils découvrent leur maison mise sens dessus dessous. Et ce n’est pas tout. Une géante est couchée sur leurs 7 petits lits !
Désemparés, ils partent chercher du secours dans un château non loin de chez eux. Le prince qui l’habite, Boucle d’Or (c’est son nom…), a déjà chassé des géants. Heureux de se remettre à l’ouvrage, il enfourche son fidèle destrier et se rend chez les sept nains où il ne découvre, tout est relatif, qu’une princesse endormie.
La tradition voudrait qu’il l’embrasse mais le prince s’y refuse. Il faut dire qu’il ne la connait pas.
L’histoire aurait pu être simple si la jeune fille n’avait pas croqué une pomme empoisonnée, si un joueur de pipeau suivi d’une horde de rats n’avait pas frappé à la porte justement à ce moment-là et si la maison des sept ours nains, ne résistant pas à tout ce remue-ménage, ne s’était pas effondrée lamentablement. C’est la Bérézina pour les pauvres petits ours qui voient leur monde s’écrouler.
Qu’on se rassure, un conte tel que celui-ci se doit de finir bien, il suffit de le lire jusqu’au bout.

Les vignettes sont amusantes et expressives. Le texte des cartouches et des bulles, vraiment drôle, est écrit dans un caractère adapté aux lecteurs débutants.
L’album compile quatre histoires écrites entre 2004 et 2012, dont Boucle d’or et les sept ours nains est la première.
On y retrouve tous les personnages de célèbres contes (Blanche-Neige et les sept nains, Le petit Poucet, La belle au bois dormant, Le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel, pour ne citer qu’eux), mais toujours à l’endroit où on ne les attend pas.

Avec une malice jubilatoire, l’auteur bouscule les clichés de ces contes traditionnels et propose au lecteur un joyeux mélange des genres.

Voici un album très drôle, qu’on lit et relit avec un plaisir non dissimulé.

Cécile De Ram 
(02/03/22)