Il n’y a pas si longtemps que cela, dans ce pays d’Afrique, les hommes avaient le privilège de côtoyer les girafes. Majestueuses, grâcieuses, elles prenaient place dans le paysage, gratifiant les humains de leur présence et de leur beauté.
Elles arrivaient avec la pluie qui faisait reverdir la nature, leur offrant les feuilles des arbres pour se nourrir.
Des oiseaux aux girafes, des êtres humains aux fourmis en passant par les végétaux, chacun avait sa place et son utilité dans cette chaine vivante. Mais ce fragile équilibre s’est abimé avec le réchauffement climatique, les erreurs des hommes, le braconnage.
Dans l’Afrique tout entière, les girafes se raréfiaient.
Elles devaient désormais aller bien plus loin pour trouver
les endroits où la pluie tombait , mais leur chemin était encombré
de fermes et de routes, de villes et de braconniers.
Elles disparurent entièrement de sept des pays où elles vivaient.
Au Niger cependant, les hommes se mobilisent pour aider, protéger les girafes.
Les illustrations sont magnifiques. Poétiques, elles rendent toute leur élégance et leur légèreté à ces grandes dames, étonnants mammifères.
Avec justesse, elles dépeignent l’évolution d’une nature qui souffre de la sécheresse mais qui sait se montrer résiliente quand l’homme la respecte.
Un préambule destiné aux plus grands explique la genèse du livre.
En fin d’ouvrage se trouvent des notes adaptées aux jeunes lecteurs, donnant des informations succinctes et claires sur le changement climatique, ses causes, ses conséquences, son lien étroit avec la disparition des girafes et ce que l’homme met en place pour les sauver.
Cet album, réalisé avec la collaboration de Kisilu Musya, militant pour le climat, est réussi.
Il raconte l’impact de l’activité humaine sur la nature et, avec espoir et optimisme, nous encourage à agir pour protéger notre environnement, notre planète, leur planète.
Un album documentaire essentiel !
Cécile De Ram
(17/10/22)