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Héloïse a un cancer. Elle paye un billet d’avion à sa fille Nohé avec qui elle a eu une relation fusionnelle. Pour que chacune vive sa vie, elles ont décidé de séjourner dans des lieux différents. Nohé a choisi New York et Héloïse rue des Martyrs à Paris. Nohé revient donc de New-York et assiste sa mère pour l’aider à mourir. Terrible accompagnement. Après l’enterrement, Nohé découvre une lettre dans l’appartement de sa mère et elle lit un carnet qui lui permet de découvrir les sentiments de sa mère sur l’évènement qui les a liées dans la douleur et dans la quête d’un apaisement quasi impossible à trouver. Nohé a révélé, quand elle était enfant, que son père est venu un soir dans son lit. Nous découvrons le point de vue de sa mère face à ça, ce drame indicible que l’on ne peut pas nommer. Héloïse ne peut plus prononcer non plus le nom du père. Le carnet d’Héloïse dévoile ce qu’elle a ressenti face à ça, elle n’était que hurlement pour exprimer sa douleur. Le carnet révèle ses révoltes, sa façon de protéger sa fille en partant loin, en changeant de lieux, Nantes, Bordeaux, Lisbonne, Montréal, New York. Elle évoque aussi son désir de se sentir femme tout en étant mère. Il y a un très beau passage sur les mains. Les deux voix s’entremêlent pour transmettre leurs pensées, leurs émotions, leurs regards sur le monde et sur un drame que vivent de nombreuses familles qui souvent se taisent. Héloïse aimerait en parler quand Nohé préfère le silence. Les chapitres concernant Nohé sont introduits par des extraits de romans et ceux concernant Héloïse par des phrases qui entrent en écho avec le contenu de chaque chapitre. Brigitte Aubonnet (17/10/22) |
Sommaire Lectures Chèvre-feuille étoilée 240 pages - 15,10 € Version numérique 9,00 €
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