Une fois encore, l’équipe de la commissaire Marion est confrontée à une enquête complexe et délicate autour d’un meurtrier en série qui pratique une justice personnelle en torturant et tuant des personnes qu’il juge immorales.

Tout commence avec le suicide dans sa cellule d’un détenu, « violeur psychopathe aux nombreuses victimes », "suicide" auquel un mystérieux prêtre, son dernier visiteur, ne semble pas étranger.

C’est ensuite la disparition inexpliquée de Fabien Larcy, « pseudo gaucho bobo-bourge plein aux as », secrétaire général du Parti de la gauche révolutionnaire. « Cette formation qui prônait des valeurs humanistes et écologistes servait surtout de caution politique au président de la République. » Enlèvement à caractère politique ? Pas sûr…

Puis trois jeunes femmes, aux pratiques un peu sulfureuses, organisatrices de soirées sadomasochistes grâce à un site sur le Darknet, disparaissent aussi.

En quoi tous ces événements seraient-ils liés ? Mystère…

Peu à peu, le lecteur en sait plus que les enquêteurs parce que, parallèlement aux chapitres consacrés à l’équipe d’Edwige Marion, alternent des chapitres mettant en scène un redoutable et implacable Hadès (comme le dieu grec des Enfers) qui règne sur le domaine souterrain désaffecté qui donne son titre au roman, la Souricière. Ce lieu de détention situé sous le palais de justice de Paris était constitué de couloirs souterrains menant du « dépôt » où étaient incarcérés les prévenus, aux salles d'audience des tribunaux devant lesquelles ils étaient jugés. Les 75 cellules étaient placées sous le contrôle de l'administration pénitentiaire. Le Tribunal de Paris a déménagé en 2018 pour s’installer aux Batignolles dans le 17e arrondissement. Hadès a trouvé dans les locaux abandonnés un magnifique royaume pour ses sombres missions moralisatrices. Mais qui est Hadès ? Et comment choisit-il ses proies ?

Danielle Thiéry réussit encore un vrai thriller plein de surprises et de rebondissements. Plusieurs des précédentes aventures de la commissaire Marion ont été adaptées en série pour la télévision. Du noir bien noir avec des criminels aux profils psychiatriques très complexes. Amateurs d’émotions fortes, pas d’hésitation !

Serge Cabrol 
(03/08/22)