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Le titre invite à la réflexion, de quel passage s'agit-il ? Un passage comme sur mes montagnes, dangereux, par exemple sur une barre, une ruelle couverte, un passage comme cette ruelle qui a beaucoup de chalands, ou un passage, un moment ? Ou encore, à la lecture des poèmes qui nous invitent à jouer avec les mots, le pas sage, celui qui avance lentement mais sûrement, ou celui pas sage du tout, au sens antique du terme ? Le poème est plus explicite : Naturellement la seconde personne interroge aussi. S'agit-il du « tu » autre ou de l'auteur qui se parle à lui-même ? Pour ma part, j’opte pour les deux, « trace de toi, trace de nous » indique que le « tu » est en « nous ». Cependant la lecture des poèmes influe dans le sens de Gérard Leyzieux qui se parle à lui-même, quand on lit celui-ci : Comme si, « avec le temps, va » se faisait une cécité à son environnement quotidien dans la vieillesse, et plus largement pour le « vieux monde », une cécité au monde, un regard qui ne se tourne plus que sur soi, un regard qui n'est plus qu'intérieur, ainsi se poursuit le poème : Gérard Leyzieux développe le thème du regard tout au long du recueil, ainsi « Regarder vers l'entrée en cours » ou « Il trans-verse son regard en l’objet envié », ou encore : Tu regardes, cherches et observes Le regard compte le corps, compte le temps pour aboutir à la fin. Neige au soleil Ce recueil est fait d'une écriture aiguë, jouant avec les mots, assonances, surtout allitérations, avec les blancs, qui a suffisamment d'acuité pour faire ressortir le suc du verbe, du passage du temps où « tu te traînes dans tes traces ». Michel Lansade (21/07/23) |
sommaire Poésie Tarmac (Avril 2023) 60 pages - 19 € |
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