Petit Castor et son grand-père se laissent lentement dériver vers les rapides ce qui plait beaucoup au jeune Indien.
La relation entre le grand-père et son petit-fils est très forte :
« Un jour, tu verras, je t’apprendrai à plonger…Viendra alors le temps de la sagesse… »
« – Et c’est quoi la sagesse, grand-père ? » demande Petit Castor.
Vaste question. Qui est sage ? Comment le devient-on ?
Au fil de l’eau et de leurs rencontres avec la nature, les animaux et les souvenirs, le grand-père explique à Petit Castor le respect de tous : les animaux, la nature, les humains.
« Il est sans doute maintenant l’un des arbres les plus majestueux de cette forêt. Pourtant, regarde-le, il se contente d’abriter les écureuils et d’offrir son feuillage à la chanson du vent pour bercer le sommeil des oiseaux… Eh bien, tu vois, c’est ça, la sagesse… »
L’écriture poétique met en valeur les valeurs humaines essentielles et évoque la naissance du peuple amérindien.
« - Un jour, dit-il, c’était il y a bien longtemps, mon grand-père Ours-Noir m’a guidé jusqu’ici… Nous avons bivouaqué là où nous sommes exactement… Et je me souviens comme si c’était hier de sa voix douce et caressante quand il m’a raconté l’histoire des quatre fils du Grand-Esprit. Je me souviens surtout des paroles qui ont suivi. Car ce sont elles qui ont guidé mes pas sur le chemin du bonheur tranquille. »
C’est un très bel album en forme de légende où les illustrations en pleine page, tout en douceur, mariant le brun aux tons pastel, illuminent d’espoir.
Cela permet de partager ces valeurs avec les enfants qui seront ravis de découvrir un univers qu’ils ne connaissent pas et se dévoilera pour leur plus grand plaisir.
Brigitte Aubonnet
(11/10/23)