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Hugo MARSAN
(1934-2022)


Romancier, nouvelliste,
journaliste, critique littéraire...


Hugo Marsan est décédé le 18 mai 2022 et nous en éprouvons une grande tristesse. C'était un ami qui a participé à notre aventure vagabonde et animait avec beaucoup d’esprit nos réunions d’équipe.

Écrivain, il a publié une vingtaine de livres (romans, nouvelles, essais, théâtre).
Journaliste, il a participé à l’aventure du magazine homosexuel Le Gai Pied qui a cessé de paraître en 1992.
Critique littéraire, il a fourni ses chroniques au Monde des Livres pendant de nombreuses années.
Il a aussi fait partie de l’équipe de rédaction de la revue Nouvelles Nouvelles qui a paru de 1985 à 1992, puis il a rejoint notre revue Encres vagabondes où il a tenu une rubrique régulière, "Sous les pavés…", pendant cinq ans, de 1997 à 2002.

Nous lui avons consacré deux entretiens à dix ans d’intervalle, le premier en 1997 dans le N°10 de la revue Encres Vagabondes (version papier) qu’on peut lire ici en PDF et le deuxième en 2007 sur notre site (à lire ici) où il expliquait son retrait de la vie littéraire.
« Vieillir est atroce. La vieillesse est laide. Se retirer du monde est une de mes obsessions. Orgueil ? Fuir avant d'être fui ? J'ai eu la chance de ne fréquenter que des gens passionnants. J'en ai rejeté beaucoup pour éviter la routine ou la déception. J'ai senti en moi un rétrécissement de l'enthousiasme, un refus de comprendre l'autre. Cela m'a fait peur. Je vis isolé dans une petite ville de province. Je vais régulièrement à Paris en touriste afin de me plonger dans la vie anonyme. J'ai coupé avec presque toutes les parades médiatiques et littéraires. »

Hugo Marsan a obtenu le Prix Renaissance de la Nouvelle pour Place du bonheur en 2002 et le Grand prix du Roman de la Société des Gens de Lettres pour Abel en 2007.

Place du bonheur, recueil de sept nouvelles, est un délicieux mélange de tendresse, de nostalgie, d’humour et d’interrogations sur la vie et le temps qui passe. L’écriture fluide et musicale nous mène sur les partitions où se jouent les rencontres et les séparations des personnages. De la tendresse complice entre un grand-père et son petit-fils à l’homme quinquagénaire qui veut aider malgré eux de jeunes hommes, de la femme abandonnée par son amant à l’éditrice qui veut promouvoir un jeune écrivain, nous partageons les émotions et les doutes en voyageant dans le temps et l’espace. Plusieurs nouvelles se situent à Lisbonne, ville ensorcelante. Place du bonheur qui existe à Lisbonne sous un autre nom est le lieu de tous les possibles et impossibles, mélange délicat de ce que sont les vies : « Examinons les faits, disait Hélène en s’essuyant les yeux. Regardons les faits en face. Ce qui est... simplement ce qui est. Pas de commentaire de texte. Les faits et les mots dans toute leur horreur. La réalité, ce qui m’arrive, ici, à Lisbonne, dans ma ville. »
Hugo Marsan, Place du bonheur. Mercure de France 2001, Folio 2002.




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Pour mémoire








L'assassin improbable




Abel




Véréna et les hommes




Les jours heureux

(Théâtre)