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Ce spectacle est une déclinaison pleine d’humour de C’est un métier d’homme, un recueil collectif où – à partir de la nouvelle Autoportrait du descendeur de Paul Fournel, issue de son recueil Les athlètes dans leur tête – des Oulipiens dont Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, ont repris la même structure pour écrire leur nouvelle en utilisant d’autres personnages. Le spectacle commence par le silence d’un comédien assis derrière une table. Il regarde la salle et il attend, imperturbable, ce qui déclenche les premiers rires. Puis, nous entendons les pas bien lourds d’un skieur qui arrive emmitouflé prêt à descendre sa piste de ski. Avec un accent très marqué, il reprend des extraits de la nouvelle de Paul Fournel, L’autoportrait d’un descendeur. Il descend très « vite » mais avec l’accent nous entendons un b à la place du v. Nouveaux rires. Avec la même structure de dialogues, une vingtaine de personnages se succèdent : le psychanalyste, le séducteur, le buveur, le prof de maths, le tyran… Le rythme de cette pièce est soutenu, les costumes sont très drôles, les vidéos qui passent derrière les personnages sont aussi très humoristiques et arrivent fort à propos avec le texte. L’interaction des comédiens fonctionne très bien. Humour, ironie, provocation se succèdent, merveilleusement mis en mots par les deux comédiens, David Migeot et Denis Fouquereau, qui ont conçu le spectacle en ajoutant des portraits à ceux du recueil oulipien, comme le djihadiste ou le féministe. Hervé Le Tellier a assuré la direction artistique. Voici un spectacle à voir pour oublier les soucis du quotidien, se déstresser en riant et apprécier le pouvoir des mots et de l’implicite dans le discours. C’est aussi l’occasion de lire ou relire les ouvrages des Oulipiens. Brigitte Aubonnet |
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