Les mathématiques font peur à beaucoup de monde. C’est un univers inquiétant qui génère appréhension, dégoût, frustration, désintérêt… et l’enquête PISA interroge toujours avec les résultats pas vraiment brillants de la France. Est-ce que les élèves sont de plus en plus mauvais en maths ?

Manu Houdart parle tout d’abord de ses résultats d’élève très moyen en maths avec des professeurs qui notaient des appréciations très négatives dans son livret scolaire. Ensuite, grâce à son frère aîné, il a découvert le plaisir des maths qui l’a conduit à devenir professeur de maths pendant 15 ans.

Grâce à son humour, ses jeux de mots, Manu Houdart nous emmène dans le monde de la mathématique. Il pousse le public à oser, à n’avoir aucune gêne, à ôter l’idée d’être nul. Il propose donc des situations mathématiques diverses et encourage le public à participer, à donner des réponses, à envisager des hypothèses.

Le rythme du spectacle est soutenu et le temps passe très vite dans la poésie des mots, l’allégresse des mathématiques, les monstrations qui se succèdent avec des explications très concrètes autour du théorème de Pythagore, de π (Pi) et de ses décimales, de la courbe de Gauss…

Toute une partie est consacrée aux femmes souvent exclues ou ignorées et les idées reçues sont importantes dans le monde des maths. Beaucoup de femmes savantes ne sont pas nommées. La médaille Fields n’a été attribuée qu’à deux femmes. La première, Maryam Mirzakhani, est iranienne. La deuxième, Maryna Viazovska, est ukrainienne. Manu Houdart montre bien que les femmes sont sous-estimées dans le monde mathématique alors que beaucoup seraient à valoriser.

Une poésie des mots et du monde mathématique se dégage de ce spectacle, très drôle et passionnant.