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Michel MOLLARD


Malwida

Dans cette pièce, Michel Mollard fait revivre avec bonheur une femme injustement oubliée, la baronne Malwida von Meysenbug, féministe et intellectuelle du XIXe siècle. Elle a participé aux révolutions de 1848 et a dû s’exiler à Londres avant de s’installer en Italie où elle a écrit Les mémoires d’une idéaliste.

Interprétée avec force et justesse par Bérangère Dautun, Malwida a joué un rôle très important dans la vie de Romain Rolland. Pendant quatorze ans, ils ont échangé plus de mille cinq cents lettres.

Le rideau s’ouvre sur un jeune pianiste, Ilyès Bouyenzar, musicien et comédien, qui incarne un Romain Rolland de 23 ans, futur prix Nobel de littérature en 1915. Là, nous sommes à Versailles en 1889 et le jeune homme est dans le salon de son ami, l’historien Gabriel Monod (interprété avec rigueur et sobriété par Benoît Dugas) qui a épousé Olga Herzen, la fille adoptive de Malwida. C’est lui qui présente la baronne au futur écrivain.
Une relation de compréhension mutuelle s’établit tout de suite entre eux.

Un système de panneaux mobiles nous permet de passer du salon de Versailles à l’appartement de la baronne à Rome. Romain Rolland, jeune agrégé d’histoire, réside à l’École Française de Rome et peut revoir Malwida qui aimerait l’aider à se mettre en harmonie avec lui-même. Elle le soutient et l’encourage dans son projet d’être écrivain. Une correspondance s’établit entre eux qui durera jusqu’en 1903, année du décès de la baronne.

La pièce montre bien l’importance d’être soutenu dans un projet artistique car le doute accompagne de nombreux créateurs. Vivre son idéal est aussi essentiel sans redouter l’échec. 
La voix off de Jean-Claude Drouot, au long de la pièce, incarne Romain Rolland au soir de sa vie, donnant sens au parcours de l’auteur et rappelant l’importance de Malwida dans l’élaboration et l’évolution de sa pensée.
Les décors sobres sont très efficaces pour nous embarquer dans des univers différents. Les trois comédiens portent parfaitement le texte et les valeurs qu’il défend.

Brigitte Aubonnet 
(30/09/24)    



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Une loge
pour le strapontin





Studio Hébertot

78 bis Bd des Batignolles
75017 PARIS

Jusqu'au 27 octobre


Texte de
Michel Mollard

Mise en scène
François Michonneau

Avec
Bérengère Dautun
Benoît Dugas
et Ilyès Bouyenzar

Avec la voix de
Jean-Claude Drouot

Costumes
Frédéric Morel




Michel Mollard
Malwida

Le Condotière
120 pages - 10 €