Retour à l'accueil du site | ||||||||
La véritable histoire de Maria Callas
Sur scène les personnages qui nous racontent cette véritable histoire, symbolisent ceux qui ont compté dans la vie de la cantatrice : La mère (Andréa Ferréol) cette mère qui n'a su l'aimer, elle qui désirait tant que son dernier enfant soit un garçon (rien n'est plus terrible que d'être pour sa mère, celle ou celui qu'elle ne désirait pas) ; Giovanni Baptista Meneghini (Raymond Acquaviva) industriel italien et féru d'opéra qui l'épousera et suivra sa carrière de très près, jusqu'à leur divorce ; Onassis !... Aristote Onassis (Pierre Santini), le grand amour !... Celui qui lui offrira le luxueux brillant de sa carrière, celui qui lui inventera l'orgasme que sa voix ne pouvait qu'élever au-delà des limites de son timbre de soprano ; et la rivale !... la rivale d'amour, car sur scène personne ne peut prétendre l'égaler, Jackie Kennedy (Cécile Pallas) qui lui volera l'amour de son amour, l'époux dont elle rêvait. La belle invention de Jean-Yves Rogale réside, pour moi, dans l'échange
entre nos deux Callas, la jeune (Lola Dewaere) et la cantatrice reconnue (Sophie
Carrier), cet échange intérieur qui nous montre le besoin d'être
aimée de ce prodigieux joyau de l'opéra. Au fil de ces tableaux qui nous content l'histoire de l'inoubliable Callas, Raymond Acquaviva dans sa mise en scène, introduit une jeune danseuse vêtue d'un voile vaporeux. Des mouvements légers derrière la voix de la Callas, elle danse en transformant de petits pas en petits pas la scène pour le tableau suivant. Un pointillé léger et ravissant avant de poursuivre la légende. Ce n'est pas sans humour aussi que nous traversons ce destin. Les dialogues
entre la mère et Maria (une Maria aux limites de l'obésité)
sont hilarants de corrosivité et de méchanceté, tout comme
le sont ceux entre l'armateur bourru et la diva. Nous découvrons aussi
dans cette pièce des anecdotes amusantes sur le passé de la cantatrice
(à découvrir). Après ce spectacle émouvant, je me suis demandé s'il était
préférable de chanter faux sous sa douche et de retrouver serein
l'amour de sa vie dans sa cuisine ou être la diva de tous les siècles
passés et peut-être à venir et pleurer seule dans son boudoir.
J'hésite. David Nahmias |
Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre Déjazet 41, bd du Temple 75003 Paris Location : 01 48 87 52 55 Une pièce de Mise en scène Avec Visiter le site dédié à cette pièce : http://laveritablehistoire demariacallas. e-monsite.com/ |
||||||