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La Dame de la Mer Adaptation Eric-Emmanuel SCHMITT
Le décor installé, on comprend très vite qu'Ellida, est
troublée. Toutes ses attitudes, toute sa relation à l'autre le
dénote. Pathétique, névrosée, elle est là,
sans y être, enfermée aux confins de l'indicible par la lourdeur
d'un secret qui la pétrifie. En elle, vivent les courants du souvenir
à la fois tyrannique et hypnotique de Friaman (interprété
par Laurent Fernandez), ce marin qu'elle connût jadis et avec lequel elle
est liée par le serment d'une alliance païenne symbolisée
par deux bagues enlacées jetées à la mer. La Dame de la Mer n'est pas un pur classique du répertoire d'Ibsen.
On y retrouve malgré tout, une fois n'est pas coutume, son interrogation
de la psychologie féminine avec en sous jacence les légendes folkloriques
de son pays. Ellida est de l'océan, c'est de là qu'elle vient
elle est la Dame de la Mer. Il y a une volonté avant-gardiste et résolument moderne chez
le dramaturge norvégien. Son héroïne est prise dans cette
alternative: être libre, s'émanciper, partir en compagnie de Friaman
venu la rechercher ou bien vivre dans l'enfermement ouaté de la maison
de Wangel. L'adaptation d'Eric-Emmanuel Schmitt pour le Théâtre Montparnasse
a su donner un côté alerte à cette pièce empesée
d'une sourde lamentation mélancolique. De même, un Jean-Romain
Vesperini dont la mise en scène, tout en sagesse, est conforme à
l'univers d'Ibsen. Patrick Ottaviani |
Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre Montparnasse 31, rue de la Gaîté 75006 Paris Métro : Gaîté ou Edgar Quinet Réservation : 01 43 22 77 74 Mise en scène Avec Décor Costumes Lumières Assistante |
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