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Esther Rotenberg La femme silencieuse
Londres, 1934. Un minuscule salon dont le mobilier est recouvert de draps blancs
: un fauteuil, une bibliothèque, une table sur laquelle patiente une
machine à écrire coiffée de son cache. L'auteur de La confusion des sentiments vient d'entreprendre la biographie
de Marie Stuart, une femme de caractère, veuve à dix-neuf ans.
Il dicte son texte à Lotte mais, entre les phrases énoncées,
d'autres phrases naissent, mâtinées d'approches amoureuses. Fridericke connaît Stefan sur le bout des ongles. Ses échappées
amoureuses. Son besoin des femmes. Son besoin de parler de lui à travers
ses biographies au sujet des autres (et la biographie de Marie Stuart n'échappe
pas à la règle) car c'est lui lui souligne-t-elle ,
qui s'autobiographise. Stephan, dans son refuge londonien, est de plus en plus mortifié intérieurement.
Ne vient-il pas d'apprendre que La femme silencieuse, ce livret écrit
pour l'adaptation de l'opéra de Richard Strauss a été interdit
par les nazis. La pièce de Monique Esther Rotenberg, restitue tout à fait ce
huis clos londonien imprégné de citations diverses tirées
de l'uvre de Stefan Zweig. Peu d'effets théâtraux (sont-ils
nécessaires ?) dans la mise en scène de Pascal Elso qui nous donne
à voir l'invisible des êtres et leurs intimités déboussolées. Patrick Ottaviani |
Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre du Petit Hébertot 78bis bd des Batignolles 75 017 Paris Réservation : 01 42 93 13 04 Une pièce de Mise en scène Assisté de Avec |
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