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d’après la nouvelle de Stefan Zweig
Fenêtre sur peur L’intrigue est simple. Irène (Hélène Degy déploie une belle énergie), candide et craintive, prise dans le remords de sa situation adultérine, se débat dans un chaos plus grand que jamais. Elle n’ose avouer à Fritz son adultère. Celui-ci la traite comme une malade avec une prévenance qui la rend confuse. Ce sont des petites phrases assassines décochées, ici ou là, qui font qu’au bout du compte le couple bien rangé de Fritz et Irène s’étouffe. Quant à la réussite de cette pièce, elle tient à l’adaptation hybride d’Elodie Menant. Mélangez les ingrédients d’une intrigue à la Hitchcock – angoisse, frayeur à l’extrême d’un individu, suspense – à la magistrale capacité d’analyse psychologique des sentiments humains de Stefan Zweig et vous obtenez un cocktail dramatiquement déroutant. Et puis, une belle prestation de trois étonnants comédiens. Ils savent tout faire. Le décor, ils en ont la charge ! Les cloisons amovibles, montées sur roulettes, agrémentées d’un décorum années 60, c’est eux qui les déplacent en fonction de l’action dramatique multipliant, sans en abuser, les signes de spectacle. Eh bien oui, nous avons été bluffés ! Tout simplement. La chute finale, machiavélique, à elle seule vaut le détour. Patrick Ottaviani |
Sommaire Une loge pour le strapontin Théâtre Michel 38, rue des Mathurins 75008 Paris Reacute;servations : 01 42 65 35 02 Mise en scène, Avec Décor Costumes Lumières Graphistes |
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