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Marivaux

Le jeu
de l'amour
et du hasard


Pièce immense, représentée pour la première fois en 1730, mille fois jouée et rejouée, Le jeu de l’amour et du hasard, s’entremêle au Théâtre Michel avec le septième art, une manière pour Salomé Villiers d’aborder la mise en scène avec le parti pris de l’image. Soit, à l’affiche, vingt-cinq représentations exceptionnelles, qui font suite, en quelque sorte, au franc succès que la pièce – selon les mêmes critères – remporta au Théâtre du Lucernaire.

On a tous une idée de cette comédie où l’on badine avec esprit et raffinement sur la tradition des mariages de convenance. Le père de Silvia, souhaite qu’elle rencontre Dorante, le fils d’un de ses vieux amis, avec la perspective de l’épouser. Silvia, peu encline au mariage, demande l’autorisation à son père de prendre la place de Lisette, sa servante, afin de vérifier par elle-même les velléités amoureuses de Dorante. Elle ignore que ce dernier a eu la même idée et qu’il s’est déguisé en Bourguignon son valet. Ce croisement de rôles réalisés, cela se corse, quand Silvia est loin d’être insensible à la cour discrète que lui dispense Bourguignon… À partir de là, place au marivaudage avec son lot de quiproquos et de complications.

On retrouve la problématique chère à Marivaux de l’hypothétique alliance de l’amour et de la raison, à l’image de Silvia laissant mariner Dorante et ses défis galants jusqu’à ce qu’elle ait l’assurance de son amour certifié par la raison.

Salomé Villiers a parié sur l’efficace brièveté de clips vidéo à l’ironie joyeuse et aux thématiques diverses. Ainsi, on retrouve les protagonistes à l’écran en un « ailleurs » bucolique ou extravagant, rythmé par une musique pop-rock des 60’ avec les tonalités des Troggs ou des Beatles. Une époque référente au niveau d’une certaine douceur existentielle à l’image de ce rêveur d’Orgon, papa indulgent, tantôt apiculteur, tantôt chasseur de papillons. En compagnie de son fils, il s’amuse des amoureux qui s’agitent et se disputent.
La singularité du Jeu de l’amour et du hasard, c’est la concomitance entre deux aventures, celle des maîtres et des valets avec les comédiens joyeusement complices de la compagnie La Boîte aux Lettres, créée par François Nambot (Dorante), Bertrand Mounier (Mario) et Salomé Villiers (Silvia). En un décor coloré, ils se figent sur place, en de courts arrêts burlesques avant de repartir l’instant d’après en un babil jubilatoire.
Tout pétille d’extravagance légère ! À l’image de l’étonnante banderille des pantalons hommes tantôt couleur jaune flashant ou rouge ou orange ou du bracelet-montre fluo de Bourguignon.

La célèbre pièce de Marivaux est agréablement rajeunie.
Après quelques rappels, Salomé Villiers demande au public de parler autour de lui de son spectacle.
C’est fait ! Un cocktail de fraîcheur et de plaisir vous attend.

Patrick Ottaviani 
(10/04/17)    



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Une loge
pour le strapontin





Théâtre Michel

38, rue des Mathurins
75008 Paris

Reacute;servations :
01 42 65 35 02



Mise en scène
Salomé VILLIERS

Assistée de
Lisa DE ROOSTER

Vidéo
Léo PARMENTIER

Avec
Salomé VILLIERS
Raphaëlle LEMANN
Philippe PERRUSSEL
François NAMBOT
Etienne LAUNAY
Bertrand MOUNIER
ou Pierre HELIE





Pierre Carlet
de Chamblain
de Marivaux
(1688-1763)