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Photo © Philippe Jacquin-IODA


Mission Florimont

de
Sacha Danino
et
Sébastien Azzopardi

Hénaurme farce


Avec Le tour du monde en 80 jours, qui fut joué neuf cents fois, les spectateurs ont ri durant trois ans au Café de la Gare. Rare performance à souligner. Les amateurs du genre continueront donc avec la Mission Florimont des mêmes auteurs qui vient de débuter sur la scène du Tristan Bernard. Ce type de spectacle qui prend le rire plus au sérieux que l’authenticité de l’histoire retrouve ainsi de très anciennes et folkloriques traditions.

D’une part, si les choix de Sacha Danino et Sébastien Azzopardi relèvent évidemment d’une grande fantaisie dans les relations diplomatiques de la royauté française avec le sultan de Constantinople, il reste que l’univers actuel de ce dernier, souvent rendu tragique par de multiples conflits religieux et ethniques, ne doit pas pour autant échapper à un regard distancié et taquin.

D’autre part, la moquerie récurrente pour les gens qui nous gouvernent accompagne cette fiction débridée. Et elle relève sans équivoque d’une tradition populaire bien française depuis que le bon roi Dagobert mettait sa culotte à l’envers.

Toutes générations confondues les spectateurs d’aujourd’hui s’y retrouvent avec l’ironie en bandoulière et, aux lèvres, le sarcasme joyeux des citoyens qui ne sont dupes ni de leurs dirigeants, ni de leurs envolées lyriques.

Les allusions à des situations contemporaines et à des citations de personnages en place dopent cette comédie de clins d’œil chansonniers. Et l’anticléricalisme, nécessaire vis à vis des fous de Dieu, la truffe de réflexions salutaires d’où ces ensoutanés bornés, toutes obédiences confondues, ne sortent pas indemnes.

Florimont de La Courneuve, l’agent secret de François 1er apparaît comme une sorte de cousin de Candide. A la fois victime de sa naïveté et catalyseur de nos démons coutumiers, il est accompagné d’une jolie femme fort délurée qu’il emmène cavalièrement dans de lointains pays pour le meilleur et pour le pire. Et son cheval blanc, jolie trouvaille de scène, participe à la réussite de cette aimable aventure.

Mais surtout les cinq comédiens mis en scène par Sébastien Azzopardi animent avec bel humour et dynamisme cette hénaurme farce, laquelle sera sans aucun doute la soirée rieuse de votre été ou de votre retour de vacances.

Claude Chanaud 
(27/06/09)    



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Montreurs d'ours









Théâtre
TRISTAN BERNARD

64 rue du Rocher
75008 Paris

Location :
01 45 22 08 40


Mise en scène :
Sébastien AZZOPARDI

Assisté de :
Romain CANARD


Avec :
Sébastien CASTRO
Julie VICTOR
Guillaume BOUCHÈDE
Erwan CREIGNOU
Olivier SOLIVERES






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de la compagnie
Sébastien Azzopardi
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