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d'Antoine Séguin d'après Klaus von Krups La belle ouverture du Théâtre La Bruyère. En France, le Théâtre qualifié de "burlesque"
possède des antécédents fort célèbres qui
vont de Scarron et de Cyrano de Bergerac jusqu'à Thomas Corneille et
parfois même Monsieur Molière. Depuis, bien d'autres dramaturgies
ont prétendu à un concept voisin mais un peu différent
du précédent puisqu'il est maintenant auréolé de
l'absurde et de l'irrationnel. Ce qui est très différent. Les Italiens et les Américains brillèrent également dans
ce genre qui ne fit pas réellement école sous le nom de théâtre
burlesque et qui sema cependant sa graine parodique chez de très nombreux
successeurs. Mais c'est en Angleterre que ce type de spectacle a acquis ses
lettres de noblesse, au seizième et au dix-septième siècles
précisément ! Cette outrance sur tréteaux eut très souvent comme thème
le "Théâtre dans le Théâtre" car
humour oblige elle poussait auteurs et comédiens à se moquer
d'eux mêmes. Ridiculiser leurs travers ou les excès de leurs travers
furent pour ces fous du roi, blagueurs sans frontières et volontiers
iconoclastes, une manière de contrepoids à un lyrisme larmoyant
et, sans doute, à des tragédies pontifiantes. Dans cette ancienne tradition rieuse, le contemporain Antoine Séguin
a écrit La Porte. Le Théâtre La Bruyère, dont
les "Branquignols" de Robert Dhéry (indubitablement des cousins
proches
) firent jadis les beaux jours, accueille cet auteur qui met en
valeur son propre texte en le mettant en scène avec une fantaisie de
circonstance mais aussi en le jouant avec un incontestable brio. Sa scène
d'ivresse bien maîtrisée en témoigne. Ses deux joyeux compagnons de scène interprètent fort bien leur
partition. En effet Sophie Gourdin qui nous la joue dans un efficace "sophistiqué
intellectuel" et Elrik Thomas que l'on vit notamment émerger dans
Des cailloux plein les poches se révèlent deux parfaits
partenaires pour accompagner et faire ressortir le personnage central du cynique
metteur en scène. La critique sous-jacente de certains théâtreux opportunistes accompagne
ce contraste de très nombreux rires et la première de cette comédie
augure d'une heureuse destinée pour cette Porte que nous souhaitons
ouverte au public pour longtemps. Il faut souligner également un décor du type "pied de nez
aux tenants d'une tradition figée dans le conservatisme" aussi irrévérencieux
que le texte. Et efficace dans sa simplicité. Claude Chanaud |
Sommaire Montreurs d'ours THEATRE LA BRUYERE 5, rue La Bruyère 75009 Paris Location : 01 48 74 76 99 Une pièce d'Antoine Séguin D'après l'uvre posthume de Klaus von Krups Mise en scène : Antoine Séguin Avec Sophie Gourdin Elrik Thomas Antoine Séguin |
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