Voltaire's Folies

Pamphlet cocasse
et satirique
contre la bêtise


Un spectacle de
Jean-François Prévand

Jubilatoire soirée au Théâtre de l'Œuvre

Voltaire’s Folies provoque le bonheur des spectateurs en ce novembre grisouillard. Et à plus d'un titre ! A la fois reprise d'un indéniable succès mais aussi nouvelle mouture hilarante, cette pièce-pamphlet est due à l'imprévisible coopération de Monsieur de Voltaire et du contemporain Jean-Francois Prévand. Nous ne sommes pas étonnés que Gérard Maro la reprenne car non seulement elle avait fait, sous sa houlette, les beaux jours de La Comédie de Paris mais de plus – et surtout – les très efficaces messages du philosophe trouvent à nouveau leur raison d'être dans le contexte international.

Les intolérances et les fanatismes perdurent effectivement sur notre globe malgré les avancées démocratiques et ils s'accompagnent d'incompréhensions mutuelles et de violences calculées. Chacun le sait. Il est donc nécessaire de rappeler que les religions, leurs hiérarchies et bien d'autres institutions humaines comme la justice des états portent en elles ces dérapages. Et devant les déchaînements d'agressivité et de brutalités, il est louable de réagir par une démonstration rigoureuse que le rire ponctue. Aussi fort et aussi sonore que possible. Voltaire’s Folies le fait avec brio.

Restons vigilants devant la bêtise et l'intolérance car ces dernières ne se sont pas arrêtées dans leur cheminement avec les horreurs de l'Inquisition, la désignation indignée des dictatures et la mise à l'index de certaines doctrines pernicieuses ; il nous faut donc revenir sans cesse sur les certitudes de ces bornés et leurs conditionnements accompagnateurs.

C'est peu dire que ce drolatique rappel à la raison frappe au cœur de la cible et que l'équipe du Théâtre de l'Œuvre y inclut une brillante interprétation mettant le spectateur en état permanent de jubilation. De plus la forme utilisée du type "revue de cabaret" y ajoute vivacité et rythme. Tout ceci provoque un rare bonheur de scène.

Soirée de bonheur pour le signataire qui vous engage évidemment à la vivre, la pensée de Voltaire qui résistait à l'intolérance de son temps vous apparaîtra alors dans toute sa modernité.

Sur la scène, les quatre comédiens hissent la satire de la bêtise au niveau d'un des beaux-arts. Charles Ardillon, Olivier Claverie, Gérard Maro et Jean-Jacques Moreau nous font partager leurs pieds de nez aux prétentieux qui veulent dicter notre conduite par l'intimidation ou nous imposer une morale de pacotille soit en truquant ses prémisses, soit en la noyant dans l'hermétisme des charabias ecclésiastiques. Et, quand ils démontent devant nous le mécanisme de très anciens credos, nous hurlons de rire.

Puis nous sortons du théâtre en vouant les fanatiques aux gémonies et les dogmes responsables aux poubelles de l'histoire.

Claude Chanaud 
(22/11/07)    



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Montreurs d'ours






Théâtre de l'Œuvre

55, rue de Clichy
75009 Paris

Réservation :
01 44 53 88 88




Adaptation et
mise en scène de

Jean-François Prévand




Avec

Charles Ardillon
Olivier Claverie
Gérard Maro
Jean-Jacques Moreau









le texte
est disponible
aux éditions
L'Avant-Scène

www.avant-scene-theatre.com