Les sortilèges
de l'amour


d'après
Carlo Goldoni
et
Carlo Gozzi



Mariage heureux à La Comédie Italienne


Ce n’est pas à l’union programmée du roi Derame et d’Angela que s’adresse ce sous-titre. Pourtant leur hymen s’inscrit cet été dans une fabuleuse perspective de théâtre à La Comédie Italienne de la rue de la Gaité.

L’heureux mariage… c’est d’abord – et surtout – celui de Carlo Goldoni (Le Talisman magique) et de Carlo Gozzi (Le Roi Cerf), les deux célèbres dramaturges vénitiens du XVIIIème siècle, que le metteur en scène Attillio Maggiulli a très opportunément adaptés – ensemble – dans une comédie à la fois enlevée, charmeuse et baroque et qui s’appelle : Les sortilèges de l’amour.

Cette pièce, qui tient de nos mythes fondateurs et de notre nécessaire besoin de quitter le monotone du quotidien, atteint parfaitement son but car non seulement elle s’installe dans un univers de légende – donc celui du merveilleux – mais, de plus, elle ne nous masque rien des perversités accompagnatrices de la compétition humaine. Trop souvent sordide. Heureusement, le masque des comédiens révèle les hommes tels qu’ils sont bien plus qu’il ne cache les visages des interprètes. Et avec leur aide nous prenons rapidement partie pour les bons.

Nous sommes donc à la fois dans l’univers fantastique de Gozzi mais également dans celui de Goldoni qui proposa une alternative nécessaire à la Commedia dell’Arte de la tradition. Et c’est la fête de nos yeux et de nos oreilles !

Effectivement, c’est un rare bonheur de scène que cette merveilleuse entreprise consistant à passer par la transformation d’un roi en cerf pour aboutir à un évident mariage d’amour et à la punition (très attendue) de l’inévitable méchant.

Que les huit acteurs de La Comédie Italienne soient loués de leur enthousiaste participation à ce spectacle et à son implication magicienne. Et que Stéphane Vuarnet ainsi que Farani (de Rome), Bob Koubbachian et le Théâtre du Châtelet soient félicités pour leurs décors, leurs costumes et leurs masques. Coruscants, fantaisistes, provocateurs, somptueux, révélateurs, imaginatifs… oh ! combien… ils sont l’accompagnement nécessaire et réussi de cette féerie où l’on retrouve l’univers magique des contes. Mais avant de prendre crayons et pinceaux, ils ont dû lire Les fleurs du mal de Charles Baudelaire

« Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
»

Voilà le dernier coup de cœur d’Encres Vagabondes. A placer dans le cadre des soirées recommandées avant votre vacance.

En attendant de vous écrire prochainement d’Avignon…

Claude Chanaud 
(29/06/08)    



Retour
Sommaire
Montreurs d'ours






Comédie Italienne

17-19 rue de la Gaîté
75014 Paris

Location :
01 43 21 22 22



Mise en scène :
Attilio MAGGIULLI


avec :
Hélène LESTRADE
David CLAIR
Jean Jacques PIVERT
Valérie FRANÇAIS
Olivier SOLIVERES
Candido TEMPERINI
Thomas ASSELINEAU
&
Roberto ARMINI






Carlo Goldoni


Carlo Gozzi