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Véronique BIZOT
Il se retrouve coincé dans la maison par une tempête de neige qui bloque les routes. Il évoque l'abandon du père, la mort de la mère, la relation particulière qui existait avec ses filles, la neurasthénie qui touche les hommes de la famille : "Les façons ouvertement obscènes de ces hommes, leur arrogance et leur trivialité nous semblaient témoigner de la banqueroute de notre père qui, après des tentatives successives dans le grain, dans le caoutchouc, dans les tondeuses à gazon et pour finir dans une affaire de champignons déshydratés, n'a fait qu'échouer. Notre père a échoué comme à sa suite a échoué notre frère Odd, que ses évidentes dispositions artistiques n'ont finalement mené nulle part. Peinture, sculpture, collages et même poésie, notre frère Odd s'est essayé à tout pour chaque fois renoncer. Jusqu'à ses trente-cinq ans, Odd a pensé pouvoir faire quelque chose de ses dispositions artistiques, qui étaient réelles, et, l'année de ses trente-cinq ans, il est devenu évident qu'il n'en ferait rien." Nous remontons dans l'histoire familiale, dans la vie sentimentale de Paul, dans le regard qu'il porte sur ses proches, dans ses souvenirs des voisins. Il rencontre la nouvelle propriétaire de la ferme voisine, une vieille dame qui lui parle aussi de sa vie passée. Un étrange mélange d'émotions, d'inquiétudes, d'exploration
de la vie à la campagne où l'écriture toujours étonnante
de Véronique Bizot sait nous tenir en haleine dans cette errance de Paul.
Le lieu est sinistre, le froid pénétrant, celui de la neige et
du temps qui passe. Des évènements parfois dramatiques sont racontés
sans fioriture ce qui renforce le propos. Paul résiste au froid, à
l'engourdissement ambiant. Brigitte Aubonnet (26/09/11) |
Sommaire Lectures Éditions Actes Sud 104 pages - 15 € Véronique Bizot Découvrir sur notre site un autre livre du même auteur : Les sangliers |
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