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Marie-Florence EHRET
Berlin 73
Deux adolescents se retrouvent à Berlin pour les vacances d’été. Thomas vit seul avec son père à Berlin-Ouest. Le roman se situe dans les années 70. Sylvie dont le père connaît celui de Thomas depuis longtemps vient de France pour passer quelques jours de vacances et perfectionner son allemand.
Sylvie étouffe chez ses parents. Elle se sent exclue au milieu de leur couple fusionnel. Elle est en conflit permanent avec eux.
Thomas n’est pas ravi de voir arriver une ado et celle-ci ne se réjouit pas non plus de ce voyage mais très vite les deux adolescents se découvrent des affinités. Sylvie est curieuse de cette ville et de son histoire : « Ils ne travaillent pas pour gagner leur vie. La vie comme dit Boris Vian, on n'a pas besoin de la gagner, on l'a, c'est même la seule chose qu'on ait ! Ils travaillent pour construire un monde meilleur, pour leurs enfants. Pour tous les enfants. Pour l'avenir. Ça c'est l'idée ! L'idéal ! La réalité, malheureusement, est un peu différente... Ma mère pense que sans le Mur, la guerre aurait éclaté entre l'Amérique et la Russie. »
Thomas aime raconter et apprécie l’intérêt de son amie pour ce qu’il lui explique : « Bien sûr, c'est Thomas qui m'a expliqué tout ça.
Dans les squats, les gens discutent beaucoup, tout le monde est contre la guerre en général, et contre celle du Viêt-nam en particulier. Contre la consommation, contre le capitalisme qui génère les conflits, mais en revanche ils ne sont pas tous d'accord sur les moyens de le combattre. »
Le Mur qui sépare l’Est de l’Ouest est omniprésent. Sylvie a une représentation de cette séparation liée à ce qu’elle a entendu dire. Elle découvre une tout autre réalité. Il est possible de passer de l’Ouest à l’Est. Elle accompagne Thomas qui va voir régulièrement sa grand-mère et elle découvre Charlotte. La vie est compliquée mais la grand-mère de Thomas comme Charlotte ne veulent pas quitter Berlin-Est.
Berlin 73 est un roman qui se lit très vite car l’on est pris par cette histoire où l’Histoire est en filigrane. On apprend beaucoup sur le mur, sur la vie à cette époque, sur le passé toujours présent qui envahit les vies. Sylvie découvre le monde, la politique, l’engagement, la liberté et la créativité qui existaient à Berlin où tout était à reconstruire. L’écriture est très fluide et entraînante. Une grande émotion parcourt ce roman qui nous captive jusqu’à la fin car beaucoup de choses nous seront dévoilées.
Un livre à lire en cette période anniversaire de la chute du Mur.
Brigitte Aubonnet
(12/11/09)
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Jeunesse
Editions Gulf Stream
148 pages - 8 €
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Marie-Florence Ehret
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Site de l'auteur :
http://mf.ehret.free.fr/
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