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Élise FONTENAILLE
Le garçon qui volait des avions
Le garçon qui volait des avions s'inspire de l'histoire véridique
de Colton Harris-Moore, surnommé "le bandit aux pieds nus".
A huit ans, accusé à tort d'avoir volé un vélo,
il se donne pour but de défier la police en volant toujours plus gros
: des glaces dans le congélateur des voisins, du matériel informatique,
des voitures puis des avions qu'il abandonne ensuite. Il apprend seul à
conduire et à piloter.
Traqué par la police, il fugue et survit dans la forêt alors qu'il
n'a même pas seize ans : Le nom que je me donne, c'est l'Indien : celui
qui sait survivre seul, loin de tout, dans la rain forest, sans argent, sans
personne, sans famille, sans amis, sans rien ... Je suis un Indien. [...] Une
île, par ici, c'est un pan de forêt encerclé par le Pacifique,
des baleines qui passent au loin, quelques belles maisons dispersées,
où les riches viennent les week-ends aux beaux jours, chasser, pêcher,
tuer le temps, en attendant de rentrer en ville... d'autres moins belles où
des vieux s'ennuient à l'année... et puis quelques mobile-homes,
pour les pauvres qui tourment en rond et sont coincés ici à vie,
comme Mo et moi... enfin moi, avant que je prenne mon envol.
Il apparaît alors comme un symbole d'audace et de liberté pour
de nombreux Américains qui deviennent ses fans sur Facebook.
Élise Fontenaille dit avoir écrit ce livre en trois jours et trois
nuits, immédiatement après l'annonce de l'arrestation du jeune
homme. Cette urgence fait toute la force de son texte-hommage à celui
qui voulut rester libre jusqu'au bout.
Les chapitres alternent entre les différents points de vue des protagonistes
de l'histoire : le point de vue de Colton, celui de la mère, des voisins
enragés, d'Helen, la policière qui le connaît bien : Quand
je vois sa photo sur les murs du poste de police, la récompense de cinq
mille dollars, passée à dix mille cette année, je me dis
: "Mince, t'as fait du chjemin, Colton..." Il rend les gens des îles
fous furieux, en même temps il n'a jamais fait de mal à personne.
On ne le voit jamais, mais je sais bien qu'il va falloir l'attraper, sinon les
gens vont se faire justice eux-mêmes, je les connais...
Autant de perceptions différentes qui construisent la légende
du "bandit aux pieds nus".
Le livre possède aussi les accents d'une tragédie car dès
le début, le lecteur sait que Colton sera arrêté mais dans
cet espace de lecture surgissent toute sa volonté et son irrésistible
besoin de liberté qui donnent envie de crier avec ses fans : "fly,
Colton fly".
Enora Bayec
(11/05/11)
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Jeunesse
Editions du Rouergue
doAdo
64 pages - 8 €
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