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Jean-Luc LE POGAM
Les Mange-Rêve (volume 1)
Le Grand Dérèglement
En 2024, la Bretagne sous la neige et la glace n’est plus tout à fait celle d’aujourd’hui.
Depuis quatre ans, Vladimir Bogdich, devenu président de l’Union Européenne, est à l’origine de profonds bouleversements qui ne sont pas du goût de tous.
D’abord la mise en place d’un mur électromagnétique infranchissable autour du continent. « Un simple clic d’ordinateur avait suffi pour faire naître ce cauchemar des ténèbres ».
Ensuite le Grand Dérèglement : « Grâce à des ordinateurs ultra perfectionnés, ils allaient désormais dominer les conditions climatiques du nouveau territoire. Devenus les maîtres du temps, ils avaient maintenant le choix entre assécher, inonder, ou glacer tout ou partie du continent contenu dans l’enclave. […] Ils avaient choisi la glace pour notre prison. »
Enfin, il y a les attaques contre les libertés. L’art est maintenant considéré comme une nuisance. Les artistes sont persécutés par les redoutables BMR (Brigades des Mangeurs de Rêve). « Ce qui gène Bogdich, c’est qu’ils nous font rêver avec leurs livres, leur musique, leurs jeux, leurs dessins et les reportages ou les photos qu’ils exposent. Et nous, quand on les admire, on pense, et quand on pense, on perd son temps car on oublie de travailler ! C’est du moins ce que prétend Bogdich ! »
Evidemment, tout cela n’est pas pour plaire au narrateur, Iwan (onze ans), et à ses amis, Mélanie et Thibault. Le père d’Iwan est photographe et les parents de Thibault sont libraires, des métiers à haut risque dans la société de Bogdich.
Au moment où commence ce livre (après un prologue très noir qui met en scène une situation dramatique qu’on retrouvera sans doute plus tard dans la trilogie), Iwan et Thibault sont chez leur professeur de guitare quand intervient un commando de BMR décidé à tout ravager.
Les deux apprentis musiciens parviennent à s’échapper à vélo et se réfugient chez Iwan où Mélanie est déjà installée sur le canapé.
Mélanie, c’est peut-être plus qu’une amie pour Iwan.
« Ben moi, c’est sûr, je l’aime, Mélanie, puisque je la regarde vivre au péril de ma vie dans ce froid. En secret de mon côté de la vitre, je lui murmure, sans qu’elle le sache, des mots que je n’ai jamais été capable de lui dire. Trop peur qu’elle se moque de moi ou qu’elle le répète à tous mes potes du collège ! Et puis, si ça se trouve, elle, elle n’est même pas amoureuse de moi ; alors, je ne tiens pas à gâcher notre amitié… »
C’est chez Yvon, le grand-père d’Iwan que les trois amis vont chercher refuge. Yvon, avant sa retraite, était un aventurier. Surnommé Fox (le renard), il faisait partie du Groupe d’Intervention Anti Terroriste et parcourait le monde avec son ami Jack qu’on appelait Bull (le taureau).
Tous les cinq ne sont pas décidés à céder aux menaces de BMR et ils vont leur montrer de quel bois se chauffent les Bretons, même sur la glace et dans la neige…
Un grand roman d’amitié et d’aventure qui se lit au rythme endiablé des peurs et des rires de cinq personnages très attachants.
Le Grand dérèglement est le premier volet d’une trilogie, Les Mange-Rêve, dont on attend avec impatience le deuxième volume dès qu’on a refermé le premier.
Serge Cabrol
(02/06/08)
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Jeunesse
Editions du Palémon
256 pages - 8 €
(à partir de 11 ans)
Vous pouvez lire sur notre site un article consacré au deuxième volume des Mange-Rêve :
La route du Nord
Les Mange-Rêve
ont leur site
sur Myspace :
www.myspace. com/mangeurs
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