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Annie SAUMONT

Autrefois, le mois dernier



Un jeune garçon vit avec sa mère dans une région de montagne. Son père est mort dans une avalanche alors qu’il était encore enfant.
Un jour, une adolescente arrive avec la fille de son père née d’un premier mariage. Elle est là pour quelques semaines pour se refaire une santé.
Le nouveau garde forestier, lui, vient souvent manger à la maison. Sa mère rougit quand il parle, elle lui prépare de bons petits plats.
Nous sommes plongés dans l’atmosphère d’un hameau de montagne avec ce rapport dur et poétique à la nature.

Annie Saumont nous dévoile peu à peu l’histoire de chaque personnage, l’air de rien comme elle sait si bien le faire tout en nous parlant de l’ambiance de ce village.
La mère et le fils vivent en osmose et il y a un double niveau dans l’écriture. Au sein de la fiction, les écrits du fils apparaissent par petites touches.
Tout paraît quotidien, banal, mais nous apprend beaucoup sur la vie, sur un approfondissement des réflexions. Rien n’est dit, ni écrit au hasard. Tout est essentiel.

Annie Saumont joue aussi avec la syntaxe. Le feu n’en finissait pas de brûler. Elle a encore chanté quelque chose. Une berceuse, elle disait. Que rabâchait sa nourrice lorsqu’elle était petite.
Un très beau texte qui se lit d’un souffle dans le plaisir de partager un moment d’émotion et de littérature.

L’iconographie de Céline Duval est très attachante et nous replonge dans les années cinquante. Les personnages sont parfois légèrement flous dans l’ombre et la lumière comme si le temps était passé sur eux.

Brigitte Aubonnet 
(14/08/09)   



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Ed. du Chemin de Fer

72 pages - 14 €

Documentation
Céline Duval



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