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Murielle SZAC

Tosca


Murielle Szacnous raconte dans Tosca le destin de sept Juifs et deux résistants détenus à la fin Juin 1944 dans le lycée Saint-Marc réquisitionné par la milice française de Lyon. Ce 28 juin 1944 à cinq heures du matin Philippe Henriot l’ex-député, éditorialiste et collaborationniste influent très écouté sur Radio-Paris nommé quelques mois auparavant secrétaire d'État à l'Information et à la Propagande du gouvernement Laval, est assassiné. Ce même jour à Lyon au petit matin Paul Touvier donne l’ordre aux membres de la milice qu’il dirige d’arrêter au moins sept Juifs et de les regrouper dans le « placard » pour être prêts à partir à l’aube le 29 juin. Les miliciens peu regardants de l’identité fausse ou vraie de ces Juifs qu’au hasard, lors d’un contrôle ou sur dénonciation, ils arrêtent dans la rue, leur boutique, au restaurant, à la gare ou à leur domicile, partent en chasse sur le champ. Le placard mentionné par Touvier est un ancien placard à balais de 5 m de longueur et 90 cm de largeur éclairé par un minuscule soupirail grillagé qui a été converti en cellule sommaire dépourvue de point d’eau où les prisonniers n’ont pour soulager leurs besoins naturels qu’un simple seau qu’ils sont chargés de vider eux-mêmes une fois par jour.
Ce placard mentionné par Touvier est déjà occupé ce 28 juin au matin par le résistant Louis Goudard, dit P’tit-Louis, depuis plus d’une semaine et par « Ange » qui l’a rejoint deux jours plus tôt, fils unique d’une Française d’origine juive et d’un tailleur polonais récemment arrêté au domicile familial. Le premier a vingt-quatre ans et le second semble à peu près du même Age.  Quand Ange suite à un contrôle d’identité a été poussé dans ce trou à rats, il lui a fallu quelques minutes pour s’apercevoir de la présence d’un autre prisonnier tapi dans un coin qui après lui avoir dit son nom s’est enfoncé à nouveau dans le silence. P’tit-Louis est un membre des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) ayant depuis son arrestation subi déjà plusieurs interrogatoires menés par Henri Gonnet – l’un des deux tortionnaires du lieu et parait-il pas le pire – et sa méfiance envers tout nouvel intrus s’était trouvée renforcée par le bref passage dans le placard d’individus qu’il avait soupçonnés jouer les taupes pour la milice. « P’tit Louis sait qu’il ne doit son exceptionnelle survie qu’à son application aveugle des règles. Là où le danger peut surgir à chaque coin de rue, il faut rester sans cesse sur le qui-vive. Et ne faire confiance à personne. Il a appris à se taire et ne sait plus faire autrement. » P’tit-Louis et Ange, ce jeune Juif non pratiquant adulé par sa mère et passionné de chant lyrique et du répertoire de Verdi et Puccini en particulier, s’observent. Le garçon refusant d’attendre qu’on vienne à son tour le chercher a quitté son travail à Belleville pour se réfugier en zone libre, seul, puisque sa mère se sentant protégée par sa nationalité française ne se sentait pas en danger et refusait obstinément de quitter Paris. C’est le piteux état dans lequel le communiste revient de sa dernière confrontation avec Gonnet et l’émotion ressentie par l’un et l’autre quand Ange sans un mot l’a aidé à s’asseoir contre le mur avant de déchirer un pan de sa chemise pour essuyer avec douceur le sang qui coulait sur son visage qui briseront définitivement les doutes qui séparaient encore l’artiste et le résistant. « Ange et P’tit-Louis, aussi différents soient-ils, sentent qu’ils se ressemblent. Un même désir de vivre. Une même volonté de ne pas abdiquer, jamais, devant les pourris, les corrompus, les lâches. Cette secrète harmonie qui les réunit, sans un mot, tisse un fil de soie entre eux, les emmaillote de sa douceur, en silence, comme un cocon invisible, indestructible. Épaule contre épaule. »

Leur tête-à-tête ce matin du 28 est troublé par l’intrusion dans leur cellule de fortune d’un autre résistant, Maurice Abelard, radio pour les services secrets de Londres qui vient d’être capturé en possession d’un émetteur radio avec deux de ses camarades. C’est une bonne prise pour la milice et il vient d’apprendre que le chef de la Gestapo Lyonnaise (Klaus Barbie) devrait lui-même mener son interrogatoire le lendemain ce qui n’a rien de rassurant pour ce jeune homme de vingt-trois ans qui craint de ne pas supporter la torture et de trahir les siens. On a tous cette peur-là avant d’y passer le rassure P’tit-Louis qui sait de quoi il parle mais le corps s’accoutume à la souffrance physique et résister le plus longtemps possible permet derrière aux camarades et au réseau de nettoyer les planques avant de les abandonner et de brouiller les pistes. C’est la peur de la souffrance qui est la plus dangereuse. En parallèle, pour atteindre le nombre de Juifs exigé par le chef, les miliciens redoublent de zèle et d’énergie. Un intellectuel juif aux lunettes rondes de cinquante-six ans né à Riga vient les rejoindre. Léo Glaeser est un avocat, qui œuvre comme secrétaire au Comité de défense des Juifs (dit Comité Amelot) qu’il a créé en 1940 pour protéger les Juifs et combattre l’ignominie nazie. Mais ce n’est pas l’arrestation d’un résistant (et le savent-ils seulement) qui intéresse dans l’instant les miliciens mais le simple fait qu’il soit juif. En ressortant les adresses de Siegfried Prock, un Juif pratiquant terrifié de 42 ans ayant fui l’Autriche à la montée du nazisme qu’ils ont déjà dépouillé quelques jours plus tôt et celle de Maurice Schlusselman, un maroquinier juif de 64 ans membre fondateur de la Fédération des Sociétés Juives de France, en règle administrativement mais pour lequel ils viennent de recevoir une dénonciation, ils s’assurent sans peine et à coup sûr deux Juifs de plus à fourrer au placard. Ce sera ensuite Émile Zeizig, un notable et riche commerçant respecté d’origine juive dont la famille s’est implantée en France à la révolution que le chef adjoint Jean Reynaudon va lui-même venir arrêter à son domicile, occasion peut-être d’estimer le joli magot qu’ils vont dans la foulée pouvoir saisir. Lors de son arrestation Zeizig qui, alors qu’il criait à la méprise car plusieurs de ses ancêtres étaient « morts pour la France », avait pu constater la complicité manifeste de la police appelée sur place et aussi vite repartie en s’excusant à la vue de Jean Reynaudon, s’indigne maintenant d’être arrêté alors que c’est un bon Français sans religion et qui ne parle pas l’hébreu, qu’il ne se livre pas au marché noir et, surtout, qu’il s’est toujours affirmé comme un pétainiste convaincu qui respecte le gouvernement de Vichy et n’aime ni De Gaulle ni les communistes... Une alliance de lâcheté et de fierté mal placée qui dans le placard passera fort mal et agacera particulièrement Ange qui avec l’aide de Léo le ramènera vite au silence et au calme avant que P’tit Louis, le résistant communiste, ne lui tombe dessus à bras raccourcis. S’ils sont désormais bien sept à s’entasser dans ce cagibi étroit, P’tit-Louis et Maurice Abélard n’étant pas des Juifs, les miliciens repartent donc faire un ultime contrôle d’identité dans un « petit bouchon » souvent bondé à cette heure-ci. Les deux derniers Juifs arrêtés ce jour et jetés dans le placard seront donc Louis Krzyzkowski, Juif polonais de 46 ans père de famille nombreuse et fabricant de jouets et Claude Ben Zimra, un garçon fragile au visage de bébé qui, abandonnant une mère aimante et un travail rémunérateur à Paris, est parti rejoindre son grand frère à Bordeaux avant de se rendre avec lui à Lyon dans l’espoir de revoir ce père juif qui les a abandonnés enfants pour revenir dans son Algérie natale quand son frangin René lui va y remplir des missions clandestines pour la résistance. Dès lors, avec sept Juifs aux côtés des deux résistants français, le compte est bon.

Dans le cagibi surpeuplé Léo, figure paternelle pour les plus jeunes et vieux sage pour les autres, s’affirme rapidement comme un être expérimenté et charismatique apprécié de tous pour son calme, sa bienveillance et son écoute. Capable de porter attention à chacun, de discuter de Marx avec P’tit-Louis, de Londres et De Gaulle avec Abélard, de littérature allemande ou d’opéra avec Ange, il sait rassurer la proie d’une montée d’angoisse, gérer la moindre tension naissante avec diplomatie quand le manque d’air ou de place, la chaleur, la soif, deviennent insupportables ou que le désespoir ne fasse basculer l’un ou l’autre dans la colère ou la violence transformant le huis clos en enfer et la peur en psychose collective. Au fil de la soirée beaucoup s’isolent. Siegfried prie, d’autres se plongent dans leurs souvenirs heureux, égrainent des regrets ou pleurent en silence. Mais quand la fin de la nuit approche, la peur est sans limite. « Il n’y a plus d’heures, de minutes, de secondes. Juste un grand trou noir. Un vertige. La peur brute qui broie les entrailles (…) l’esprit bute sur cet avenir sans nous. Comment se représenter l’irreprésentable ? ». C’est alorsqu’Ange se lève et commence à chanter Tosca (Puccini) de sa voix pure, l’air de celui qui va mourir à l’aube. Sa voix porte en elle « la douceur de l’amour et la douleur de la séparation. Elle apaise les blessures et attise l’espoir (…) elle serre les âmes et fait frissonner les cœurs (…) elle dit le combat jamais fini contre les ténèbres et la peur qui envahit chaque pore de la peau. Elle charrie le désir et le souffrance (…) la révolte de devoir mourir si jeune » Quand cette voix surnaturelle capable de suspendre le temps s’est éteinte, un milicien est venu chercher Abélard encore ébloui de ce à quoi il avait assisté. Au petit jour les miliciens les font sortir un à un dans le couloir. P’tit-Louis appelé avec les autres sera renvoyé dans son placard par Touvier, par antisémitisme fanatique ou dans l’espoir de le faire cracher des renseignements, allez savoir.
Les prisonniers juifs sont emmenés en camionnette à Rillieux, alignés contre le mur d'enceinte du cimetière et fusillés vers 5h30 du matin. Quand, à 7h30 la police locale découvre les sept corps, six d’entre eux pourront être identifiés par un petit papier portant leur nom, leur âge réel ou présumé et parfois leur métier trouvé dans leur poche. Celles du jeune chanteur étant désespérément vides, il ne pourra pas être identifié.

                         Tosca s’appuie sur des faits historiques, l’assassinat de Philippe Henriot le 28 juin 1944 à Paris et à sa suite de nombreuses mesures de représailles commises par la milice (force supplétive de la Gestapo créée en janvier 1943 pour combattre les "ennemis intérieurs" : résistants, Juifs, communistes et francs-maçons) les jours et parfois les semaines qui suivirent notamment à Rennes, Mâcon, Puits-de-Guerry... et à Fontainebleau avec l’assassinat de Georges Mandel (né Rothschild, ex-député, journaliste et résistant). Parmi celles-ci, on trouve l’élimination de sept otages juifs à Rillieux près de Lyon sur ordre de Paul Touvier, assassinat qui constituera un chef d’accusation déterminant lors de la comparution de ce dernier devant la cour d’assise des Yvelines pour participation à des crimes de guerre antisémites participant à la Shoah et crimes contre l'humanité. Il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 20 Avril 1994.
Mais pour évoquer ce tragique événement, Tosca sort du cadre strictement documentaire. En effet si l’autrice a assisté comme journaliste au procès Touvier, ce n’est pas la personnalité ou l’antisémitisme obsessionnel et avéré du criminel de guerre qui l’a poursuivie mais les questions restées en suspens sur celui que tous durant le procès appelaient Tosca ou l’inconnu paraissant 25 ans qui vont la hanter. En bonne journaliste elle a consulté ensuite les archives existantes où elle a pu retrouver la photo de son cadavre troué de balles. Puis est retournée voir les deux témoins directs encore vivants de cette histoire, Louis Goudard et Maurice Abélard, compagnons ayant partagé son dernier jour parmi les vivants qui ont confirmé la beauté et la force émotionnelle de son chant avant de partir vers la mort. P’tit-Louis lui a montré ces citations de grands auteurs germaniques que Léo avait écrites pour lui sur des petits bouts de papier quand il avait montré des signes d’agacement face aux références allemandes dont Ange et lui émaillaient leur discussion littéraire. Le récit que Léo avait fait des dix-neuf fois où des Français communs l’avaient sauvé était resté gravé dans la mémoire de Maurice qui le lui rapporte avec émotion. L‘autrice a aussi fait des appels à témoignages dans l’espoir de retrouver à Ménilmontant, une concierge, un voisin, un professeur de musique ou un copain d’école de l’inconnu, démarche bien évidemment vouée à l’échec cinquante ans après mais non totalement vaine car si aucun témoin ne l’avait croisé, de nombreux témoignages lui avaient esquissé les contours d’un décor, d’un milieu où il aurait pu évoluer, contribuant ainsi indirectement au portrait qu’elle devait en faire et au passé qu’elle voulait lui restituer. Obstinée et cherchant à lui rendre son nom pour qu’enfin il puisse exister avant de mourir. Pour qu’une tombe soit refermée, Murielle Szacs’est donc immergée dans tous ces éléments avant de se jeter avec passion dans son roman. Se servant de son imagination pour combler les vides concernant Ange mais aussi Krzyzkowski, le dernier arrivé dans le placard sur lequel les deux survivants et la milice n’avaient aucune information, faisant appel à son savoir-faire d’écrivaine pour articuler l’ensemble avec honnêteté et force d’évocation, elle fait de Tosca non une simple accumulation de documentation et de témoignages mais une fiction qui s’appuie sur sa perception de ce drame antisémite qu’elle double d’une belle aventure humaine. D’où son aptitude à les incarner tous, même cet Ange qui plane peut-être plus fort que tout autre sur son roman, en ne limitant pas son récit aux seules heures passées ensemble dans le placard mais en leur rendant ou créant (selon les cas) des souvenirs familiaux et amoureux, des pensées, des gestes, des ressentis, pour donner à Tosca à la fois une épaisseur humaine et une dimension réellement romanesque, au point que le lecteur s’interroge constamment sur ce qui est avéré et ce qui relève de la pure invention.

Ange, P’tit-Louis, Maurice Abélard et Léo Glaeser sont les quatre piliers de ce récit, et si c’est à travers leurs interactions que chacun se révèle et prend vie, c’est aussi à travers la fraternité qui les unit qu’ils donnent le ton à la communauté du placard, même si P’tit Louis et Maurice Abélard ne sont pas juifs et si chacun d’eux et Léo incarnent des visages différents de la résistance. Murielle Szac a fait de ces quatre personnages les premiers occupants du placard mais aussi le socle de cette éphémère communauté. En a-t-il vraiment été ainsi ? Et cette communauté intergénérationnelle de hasard si disparate en est-elle vraiment une ? Certains d’entre eux représentent ici plus qu’eux-mêmes ainsi en est-il d’Émile Zeizig ce bourgeois français d’origine juive qui n’a plus aucun lien avec la culture de ses ancêtres et a presque oublié qu’il était juif alors que pour Prock, le Juif autrichien dont la religion semble être sa seule lecture du monde et sa seule consolation ou Louis Krzyzkowski le Polonais émigré de fraîche date, eux ont emmené leur pays et leur culture sous leurs semelles. Qui peut dire si c’est la peur, le fatalisme, le désespoir ou la dignité qui inspire à Schlusselmann son repli ? Quand Touvier et les miliciens en farouches antisémites considèrent ces sept Juifs comme du gibier, l’autrice s’applique à montrer l’extrême diversité psychologique, sociologique et politique de ceux qui jeunes ou vieux, croyants ou non-croyants, Français d’origine juive ou Juifs vivant en France, riches ou modestes, résistants ou pétainistes, ont chacun leur histoire personnelle et que c’est le tragique destin commun auquel ils sont condamnés qui les lie bien plus qu’une identité partagée.

Tosca est une page d’histoire française où les Allemands sont hors-champ, celle du régime collaborationniste de Vichy, de l’antisémitisme affiché et de la milice. La cible première de Murielle Szac est bien sûr cette milice dont on parle si peu, composée d’antisémites et de fascistes fanatiques, de voyous sans foi ni loi animés par l’appât du gain et le goût de la violence, et qui n’avait rien à envier à la Gestapo. Mais elle y condamne aussi en vrac les antisémites décomplexés qui insultent, frappent, rejettent, exploitent ou dénoncent les Juifs, ceux qui s’en méfient et se contentent de les mépriser en silence, allant jusqu’à interpeller les indifférents qui détournent les yeux. Le récit des dix-neuf sauveurs anonymes de Léo rétablit un semblant d’équilibre en écho à ces « justes », souvent des gens modestes, qui révoltés par ce qu’ils voyaient prévenaient une famille d’une rafle programmée ou cachaient des fuyards et des orphelins. La réalité est plurielle et la ville de Lyon, à la fois haut lieu de la résistance mais aussi de la milice en est un bon exemple. Tosca nous rappelle que dans la France collaborationniste il n’y avait pas que des résistants et qu’il ne faut pas fermer les yeux devant la part de responsabilité prise par le gouvernement de Vichy, la milice et une part de la population dans la persécution des Juifs sur notre propre territoire.

Ce roman, sec et implacable sur les otages juifs de Rillieux et l’antisémitisme en France en 1944, en se centrant sur l’inconnu de vingt-quatre ans à la voix d’une exceptionnelle pureté qu’elle prénomme Ange, n’atténue rien de la barbarie des faits historiques mais les transcende dans la beauté et la fraternité en offrant une seconde vie et un tombeau littéraire à celui qui a  non seulement été brutalement effacé du monde des vivants pour être juif mais aussi exclu de celui des morts et du souvenir pour n’avoir, comme les corps ramenés à Lampedusa par la mer Méditerranée,  qu’une tombe sans nom. C’est un livre et un cri fort et émouvant sur le racisme, la haine et la folie des hommes et une ode lumineuse à la résistance et la liberté qu’à travers ce huis clos plein d’humanité Murielle Szac partage avec nous. 

Dominique Baillon-Lalande 
(21/05/24)    



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Lectures







Murielle SZAC, Tosca
Emmanuelle Collas
(Janvier 2024)
156 pages - 216 €














Murielle Szac
née en 1964 à Lyon, autrice, éditrice et journaliste, a publié une vingtaine de livres pour la jeunesse et dirige la collection « Ceux qui ont dit NON » chez Actes Sud. Tosca est son deuxième roman pour les adultes.


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