Retour à l'accueil du site | ||||||||
La poésie ouvre sur l’intime et les différentes facettes du monde qui nous entoure. Voilà ce que nous propose Javed Akhtar, des poèmes liés à son histoire, des poèmes témoins du monde avec ses horreurs et ses beautés. Son écriture poétique de sens, proche d’une prose poétique, rythme les mots au fil des émotions. L’introduction de Vidya Vencatesan nous présente ce poète il est : « Musulman athée, fervent défenseur de la cause féministe, partisan de la laïcité, socialiste par conviction, Javed Akhtar écrit son premier poème en 1979 et publie son premier recueil, Tarkash, en 1995 ; son second recueil, Lava, paraît en 2012. En 2013 son œuvre est couronnée du prestigieux prix Sahitya Akademi. » Les poèmes sont écrits en ourdou, une des langues régionales de l’Inde et la langue nationale du Pakistan. Ils sont présentés en hindi sur les pages de gauche, en français sur les pages de droite et la version en ourdou se trouve en fin d'ouvrage. Une préface de Marcel Bénabou nous permet aussi de mieux connaître Javed Akhtar qui est poète, compositeur de chansons populaires, scénariste. Il nous donne plusieurs éléments de sa biographie : « Une question nous paraît s’imposer : quelles sont les origines de cette vocation ? […] Notre homme en effet est issu d’une famille toute imprégnée de poésie, où les poètes se succèdent de génération en génération : qu’il suffise de citer, sans remonter plus haut dans la généalogie, son grand-père Muzter Khairabadi, son père, Jan Nisar Akhtar, son oncle Asrar ul Haq Majaaz. » Puis Javed Akhtar s’exprime dans le texte Sur moi-même où il revient sur son parcours personnel. Avant de mourir son père lui remet son dernier livre avec une dédicace : « Tu te souviendras beaucoup de moi quand je ne serai plus. » Il avait raison. Il revient aussi sur la mort de sa mère et sur sa passion pour la poésie : « Je m’intéresse à des choses qui, dans la langue du monde, sont dites peu rentables. Mon rapport à la poésie est génétique, je m’y suis toujours intéressé. Même adolescent, je savais que je pouvais écrire de la poésie mais je ne l’ai pas fait jusqu’à aujourd’hui. C’est encore un symbole de ma colère et de ma rébellion. »
C’est une très belle initiative des Éditions de Janus de nous permettre de découvrir ces textes, maison d’édition qui a aussi publié le poète haïtien Jean Métellus .Brigitte Aubonnet |
sommaire Poésie Les éditions de Janus 302 pages, 20 €
Biographie sur Wikipédia |
||||||||