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L’auteur a un grand talent pour mettre en scène les ados, les laisser exprimer leurs émotions, parler de leur quotidien, partager leurs bonheurs ou leurs soucis. Ici, Tania, une ado de quatorze ans et demi, déterminée et qui n’a pas sa langue dans sa poche, va mener un double combat. D’une part, elle se fixe un objectif sportif exigeant et, parallèlement, elle accompagne sa mère dans une épreuve douloureuse : un cancer du sein avec mastectomie, séances de chimio, perte de cheveux... Un sujet grave traité avec beaucoup d’énergie, de combativité et d’humour. Tania vit seule avec sa mère près de Clermont-Ferrand. Son père les a quittées depuis quatre ans pour "une Italienne repulpée au Botox" et son frère aîné est parti à l’école de sous-officiers de Montluçon pour devenir gendarme. Sa mère exerce le métier d’aide à domicile auprès de personnes âgées. Tania partage son temps entre le collège, ses copines et son blog où elle colle des photos de loups-garous. Leur vie est plutôt calme et agréable mais un événement vient radicalement la bouleverser. Après un contrôle de routine et des examens plus approfondis, les médecins ont diagnostiqué chez la mère un cancer du sein. Cette nouvelle et ses conséquences deviennent le cœur de la relation mère-fille et même de Tania avec ses copines avec lesquelles elle partage toutes les étapes du parcours. Un point qui unit Tania et ses copines, c’est leur détestation du sport au collège et elles tentent par tous les moyens d’y échapper. Manque de chance, cette année, le professeur d’EPS, qui veut absolument les motiver pour courir, a inscrit l’établissement au championnat académique de cross. L’horreur absolue pour Tania et ses amies. Mais l’épreuve qu’affronte sa mère modifie les comportements de Tania. Leur seule idée, c’est garder le moral et se battre. Et pour le sport, ce reflexe va aussi jouer son rôle. Alors que ses copines essaient de rester cachées dans le vestiaire, Tania prend la décision de sortir pour participer à l’entraînement. Ce double combat de la mère contre la maladie et de la fille pour préparer le cross donne au roman un ton plein d’énergie. Certaines scènes sont très fortes, mélange d’humour et d’émotion : quand Tania se coupe les cheveux pour ressembler à sa mère qui perd les siens et lui rappeler que ça repousse ; quand elles vont à la piscine et que la mère perd la boule de mousse qu’elle avait glissée dans son maillot pour remplacer le sein manquant... Tania et sa mère souffrent et rient en même temps, se soutiennent mutuellement dans leurs efforts et, grâce au ton déterminé de la narratrice maniant avec virtuosité la dérision et l’autodérision, le roman devient au fil des pages une très belle leçon de volonté et de courage. Un grand bonheur de lecture pour les ados qui les aidera à se surpasser pour affronter les épreuves de la vie. Serge Cabrol
Le roman d’Anne Percin, Ma mère, le crabe et moi, est partenaire de la campagne officielle de sensibilisation de l’Association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! ». Cette opération a lieu tous les ans en octobre, son symbole officiel est le ruban rose (information sur le dépistage précoce, soutien de la recherche contre le cancer du sein). |
sommaire Jeunesse Éditions du Rouergue (Septembre 2015) Collection doado 128 pages - 10,20 €
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