Voisins zinzins
et autres histoires de mon immeuble
Taavi est un jeune citadin. Il habite avec sa maman dans un immeuble peu commun. Ses voisins, singuliers pour la plupart, se distinguent par de bien étranges manies et ont des caractères bien à eux.
Monsieur Jaanus, par exemple, un homme savant, réfléchit de manière si sérieuse que ses pensées l’ont, à la longue, rendu mélancolique. Prisonnier de ses idées noires, monsieur Jaanus serait certainement mort si un autre habitant de l’immeuble, monsieur Gunnar, un grand sportif, ne lui était venu en aide. Après l’avoir tiré de ses pensées, il l’a réanimé et lui a conseillé de faire du sport. C’est qu’il en faut de la force pour résister à la mélancolie.
Il y a aussi Uku, un ami de Taavi. Son souci, à lui, c’est qu’il se prend pour un chien. Il est si convaincant qu’un policier l’attrape et lui met une muselière pour l’empêcher d’errer. Un poète, témoin de la scène, va ramener le policier à la raison et lui faire retirer la muselière que porte l’enfant. Uku se dit alors qu’il vaut peut-être mieux être poète.
Avant, dans l’appartement numéro six, habitait un certain monsieur Allan. Il avait l’habitude de sortir faire une promenade tous les après-midi. Que le soleil brille ou qu’il neige, à quatre heures pile, monsieur Allan mettait son chapeau et sortait.
Jusqu’au jour où monsieur Allan n’est pas rentré chez lui. Il n’est pourtant pas si loin.
Pour aller à sa rencontre, ouvrez le livre page 65.
Voici un livre de 26 petites nouvelles indépendantes, chacune consacrée à un personnage, et qui forment un tout.
Les habitants de cet immeuble, malgré leurs bizarreries, sont presque tous sympathiques et vivent en bonne entente : ils s’intéressent les uns aux autres, s’entraident, s’apprécient pour ce qu’ils sont. Taavi guide le lecteur de paliers en cages d’escalier pour trouver les qualités de chacun de ses voisins, qualités qui n’apparaissent pas toujours au premier coup d’œil, mais qui sont bien réelles.
Et pour les plus réfractaires, un soupçon de bienséance, assorti d’un brin de politesse et d’une once de respect sont suffisants pour vivre en bonne intelligence.
Voici un livre dans lequel on fait de belles rencontres, loufoques, tendres, pleines d’humour et riches de solidarité.
Cécile De Ram
(18/11/15)