Mizuki est une jeune orpheline qui habite un pays lointain.
Un jour, son ami Shinzo, part à la ville apprendre l'art du sabre. Elle reste seule au village.
Chaque jour, Mizuki s'agenouillait devant la tombe de ses parents et se lamentait :
- Mon père, ma mère ! Je me sens si seule…
Au village elle n'avait plus personne.

Elle décide alors de rejoindre celui qui a promis de l'épouser lorsque son apprentissage serait fini.
Avant de partir, elle regarde une dernière fois le héron, cet oiseau admirable qui peut rester immobile pendant des heures et qu'ils admiraient ensemble lorsqu'ils s'asseyaient près de l'étang.

Sur le chemin qui la mène à la ville, elle va de rencontre en rencontre et ces échanges, peu à peu, l'amènent à grandir et à réfléchir comme lorsque cette femme lui dit :
La vie n'est pas facile. Elle est semblable à la feuille que le vent chahute. Mais nous sommes aussi têtues que la feuille et nous résistons au vent !    

Nourrie par tous ce qu'elle observe, Mizuki finira par trouver en elle les ressources pour aborder celui qu'elle pense être le maître d'armes de Shinzo.

Dans ce conte initiatique, la symbiose entre l'auteur et l'illustratrice surgit à chaque page.
Les compositions de sable qui illustrent l'histoire portent en elles la puissance évocatrice du théâtre d'ombre et les paysages en clair-obscur se parent de reliefs singuliers, comme si la lumière sur le point de s'évanouir, figeait l'instant en un tableau immuable.

Ce conte, tissé de symboles et d'implicite incite à la rêverie et à la méditation. Un très beau récit d'amour et de patience qui invite à la persévérance.

Enora Bayec 
(25/09/17)