Pendant ce temps-là, Kaede est revenue sur ses terres dévastées et laissées à l'abandon. Elle va devoir cacher à tous, y compris à son père, qu'elle porte l'enfant de Takeo alors même qu'elle n'est pas mariée. Aidée par Shizuka, sa fidèle protectrice, elle va essayer de prouver qu'une femme est capable d'apprendre et de gouverner comme un homme :
L'insuffisance de son éducation la déprimait, mais elle pourrait y remédier. Elle résolut de s'initier à l'art d'administrer un domaine, de parler aux fermiers, d'entraîner des soldats et de livrer des batailles, tout ce qu'on aurait enseigné à un fils dès sa naissance.

Ce second tome de l'histoire approfondit la personnalité des deux personnages principaux. Il explore l’ambiguïté et la part d'ombre qui existe en Takeo tandis que Kaede, devenue libre, doit prendre des décisions lourdes de conséquences pour s'affranchir des codes d'une société archaïque, dominée par les hommes. 

Les personnages secondaires se densifient et leur complexité participe au suspense du récit.
Il en est ainsi de Shizuka, la fidèle servante protectrice de Kaede, qui est également membre de la tribu. Le lecteur ne peut que s'interroger sur ses motivations et sa fiabilité.

Dans ce second épisode, Lian Hearn  tisse une saga dense et complexe aux accents féministes. Transporté par ce récit de pouvoir et de passion, on se lance sans attendre dans les trois volumes suivants….

Enora Bayec 
(17/05/18)